Le spécialiste de la bioanalyse indique dans un communiqué qu'il entend désormais doubler son chiffre d'affaires à l'horizon de 2017 pour atteindre à cette date deux milliards d'euros de revenus.

"Notre prochain objectif est de doubler notre chiffre d'affaires pour atteindre deux milliards d'euros d'ici 2017, tout en atteignant, et maintenant, une marge d'Ebitda ajusté supérieure à 20%", déclare Gilles Martin, le PDG du groupe, cité dans le communiqué.

Pour l'exercice 2012, son chiffre d'affaires s'est ainsi élevé à 1.044 millions d'euros, en hausse de près de 26%. L'Ebitda ajusté a de son côté crû de 16% à 177 millions d'euros.

Eurofins avait déjà indiqué en août dernier qu'il pensait être en mesure d'afficher un chiffre d'affaires au-dessus d'un milliard d'euros dès 2012, cet objectif étant initialement prévu pour fin 2013.

Le laboratoire, qui a profité du scandale de la viande de cheval pour accroître ses capacités de détection, ajoute qu'il vise pour cette année un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros tout en confirmant son souhait de dégager un Ebitda d'au moins 210 millions d'euros.

"Eurofins prévoit aujourd'hui d'investir environ 500 millions d'euros en investissements d'équipement au cours des cinq prochaines années en vue de se doter des laboratoires, des technologies d'analyse et des systèmes d'information les plus modernes", souligne le groupe.

A la Bourse de Paris, l'action Eurofins, qui a ouvert sur une hausse de près de 5%, gagnait 3,51% à 159,30 euros à 09h42, signant la deuxième plus forte hausse de l'indice SBF 120 après France Télécom.

"Les zones Etats-Unis, Allemagne et France montrent un bon dynamisme", relève Oddo Securities dans une note de recherche, tout en soulignant un "léger tassement" des marges.

L'intermédiaire explique en outre avoir relevé son objectif de cours sur la valeur à 150 euros pour tenir compte pour tenir compte des récentes acquisitions d'Eurofins et de l'activité que devrait générer "la crise de la viande chevaline" pour le laboratoire.

Eurofins prévoit de verser un dividende d'un euro au titre de l'exercice 2012.

Face au plan d'urgence décrété par l'Union européenne, Eurofins a mis en place un service permettant de détecter la présence de viande de cheval et du Phenylbutazone, un traitement anti-inflammatoire pour les chevaux de course mais interdit aux animaux destinés à la consommation par l'homme.

Matthieu Protard, avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Jean-Michel Bélot