STOCKHOLM (Reuters) - Ericsson suspend ses activités en Russie pour une durée indéterminée et a placé ses employés en congés payés, six semaines après avoir lancé une évaluation sur l'impact des sanctions occidentales sur son activité.

L'équipementier des télécoms suédois a déclaré lundi qu'il enregistrerait une provision de 900 millions de couronnes (87,4 millions d'euros) au premier trimestre pour dépréciation d'actifs et autres coûts exceptionnels liés à la suspension.

Ericsson compte environ 600 employés en Russie, a déclaré un porte-parole.

Le groupe avait déjà interrompu les livraisons à ses clients en Russie en février. Son rival finlandais Nokia a fait de même début mars.

La suspension "était inévitable après une série de sanctions", a déclaré Paolo Pescatore, analyste chez PP Insights. "Ce sera un coup dur pour Ericsson et Nokia, car ils ne seront pas payés pour leurs réseaux."

La suspension affectera également les projets d'Ericsson dans le pays car la Russie prévoyait de prolonger les licences des opérateurs de télécommunications pour les réseaux au-delà de 2023, à condition qu'ils commencent à les construire en utilisant uniquement des équipements russes.

Ericsson n'a pas d'usines en Russie, ses centres de production en Europe se trouvent en Estonie et en Pologne.

(Version française Elena Vardon; édité par Kate Entringer)

par Supantha Mukherjee et Anna Ringstrom