PARIS, 14 juin (Reuters) - Le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a accepté le principe d'autoriser les policiers à porter une arme en toute occasion, même en dehors des périodes d'état d'urgence, a annoncé mardi un syndicat de policiers.

Cette revendication de longue date des agents a été satisfaite au lendemain de l'assassinat d'un couple de policiers par un djihadiste présumé, dans la banlieue parisienne.

"Le ministre accepte le port de l'arme au-delà de l'état d'urgence. C'est une première mesure de protection dont on se félicite", a déclaré Yves Lefebvre, secrétaire général de SGP police-FO, après une réunion avec Bernard Cazeneuve et des syndicats de policiers.

Ces derniers ont aussi obtenu des garanties en matière "d'anonymisation" des procédures impliquant des agents, ce qui permettra de "moins repérer le policier en dehors de sa vie professionnelle", a expliqué Yves Lefebvre à la presse devant le ministère de l'Intérieur.

Les syndicats demandent en outre que les patrouilles à deux fonctionnaires de police se fassent désormais à trois.

"Dès demain matin, notre proposition écrite sera sur le bureau du ministre. Le ministre s'est engagé à nous revoir très vite", a précisé dirigeant syndical. (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)