ROME, 28 novembre (Reuters) - Le groupe italien de gaz et de pétrole Eni a dit jeudi qu'il pourrait réclamer jusqu'à 10 milliards de dollars au norvégien Statoil dans le cadre d'un arbitrage.

Le litige porte sur un contrat signé en 1997 par les deux parties, indexant le prix des livraisons de gaz naturel sur celui des produits pétrolier raffinés.

"Ce montant est probablement juste", a dit jeudi l'administrateur délégué d'Eni Paolo Scaroni.

Très fréquents, ces contrats ont fini par s'avérer coûteux avec la baisse des cours du gaz comparés à ceux du pétrole.

"Cette somme de 10 milliards de dollars représente probablement la valeur de la différence (de prix) sur les 20 ans de durée de vie du contrat. C'est un montant colossal", a dit une source proche de la procédure d'arbitrage.

Le russe Gazprom et le norvégien Statoil, deux des principaux fournisseurs européens de gaz naturel ont subi une fronde des distributeurs européens qui ne veulent plus de l'indexation des cours du gaz sur ceux du pétrole.

Statoil a déjà renégocié plus de la moitié de ces contrats et selon des analystes, plus de la moitié de son gaz est désormais commercialisé sur une base spot.

Gazprom refusait au départ de renégocier ces contrats, mais il s'est ensuite aligné sur les pratiques de Statoil, de peur de perdre de trop grandes parts de marché. (Alberto Sisto, Nicolas Delame pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Eni SpA, Statoil ASA