2016 : année de transition. C'est l'un des constats dressés par ENGIE dans son édition 2016 d'Un Monde d'Énergie. Transition vers une énergie moins carbonée, mais aussi vers de nouvelles façons de produire et de consommer, entérinées notamment par des accords internationaux et des réglementations nationales.

Produire plus d'énergie renouvelable dans un monde en perte de croissance

Premier constat de cette année 2016 : le ralentissement de la croissance économique a impacté la demande énergétique mondiale. Face à des puissances en perte de vitesse, comme la Chine, et à des marchés qui peinent à émerger, la demande énergétique enregistre un recul global.

De fait, la plupart des grandes régions consommatrices ont également enregistré un recul de leur consommation : Brésil, Russie, Japon, USA. Seules l'Union Européenne et l'Inde observent des évolutions positives.

Conséquence : une surproduction qui pèse sur les prix en entrainant une chute des cours des énergies fossiles à des niveaux proches du coût d'équilibre de nombreux producteurs, en particulier pour les producteurs de pétrole de schiste et de charbon aux Etats-Unis.

Depuis fin 2015, les prix des énergies fossiles ont atteint leur niveau le plus bas depuis dix ans.

En dépit de ce recul des prix et de la faible croissance économique mondiale, les énergies renouvelables électriques connaissent toujours, pour leur part, un développement soutenu, représentant la moitié des capacités additionnelles mondiales en 2015, et même 90 % des capacités additionnelles du mix électrique européen. La baisse spectaculaire des coûts de production de l'éolien et du solaire explique ce basculement et de nouveaux records d'installation des capacités ENR dans le monde.

Les évolutions de la consommation énergétique

L'évolution des consommations énergétiques en 2015 et 2016 se caractérise par un ralentissement de la demande d'énergies fossiles et par le développement des énergies renouvelables :

  • Le pétrole a connu une importante baisse des prix, qui a suscité un regain de consommation au niveau mondial, + 2 % de hausse en 2015, dans un contexte de production qui reste extrêmement soutenue.
  • Le charbon continue son recul et a atteint, début 2016, son prix le plus bas depuis 2003 sur fond de remise en cause des investissements industriels dans cette énergie fortement émettrice de gaz à effet de serre.
  • Le gaz a également été marqué par un contexte économique mondial morose : 1 % seulement de hausse de consommation en 2015 et 2016, entraînant une baisse de prix.
  • L'électricité a connu une demande mondiale marquée par un ralentissement depuis 2015 : + 3 % en moyenne annuelle depuis 2000 et seulement + 0,5 % en 2015. En même temps on observe un fort recul des énergies carbonées dans le mix électrique mondial (la part du charbon est descendue à 39 %, celle du gaz se maintient à 23 %). Les énergies renouvelables progressent quant à elles jusqu'à atteindre 23 % du mix électrique mondial (dont 16 % pour l'hydroélectricité).
  • Enfin, les émissions de CO ont commencé à s'infléchir : après 2014 et 2015, 2016 est la troisième année consécutive de pause, voire de recul, après une croissance continue depuis 1990.

2016 : une année d'engagements environnementaux forts

L'année 2016, tout comme 2015, a été marquée par des engagements environnementaux internationaux forts. On se souvient, bien sûr, des accords de Paris sur le climat (COP21), ratifiés en novembre 2016, qui ont rassemblé l'ensemble des pays de la panète autour d'un objectif écologique commun. La multiplication des marchés carbone dans le monde, et les efforts enfin de la société civile pour développer un modèle énergétique plus local et digital ont permis de faire baisser les émissions de CO pour la première fois en 2015 et probablement en 2016.

Pour accompagner cette tendance, les coûts de production des énergies renouvelables (essentiellement de l'éolien et du solaire) ont connu un recul impressionnant, qui leur permet de rivaliser dans certains cas avec des projets thermiques. Les investissements concernent essentiellement l'hydroélectricité, le solaire et l'éolien. Leur rythme rapide de croissance s'est maintenu en dépit de la baisse des prix des fossiles et des restrictions budgétaires.

Focus sur la France : des objectifs encore lointains, malgré des évolutions encourageantes

En France, l'année 2016 a été rythmée par le début d'application de la loi de transition énergétique. Des mesures concrètes, projetées sur les années à venir, et qui devraient contribuer à conforter la place des filières renouvelables dans le mix énergétique.

Parmi les objectifs phares de cette loi :

  • Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 (par rapport au taux de 1990) ;
  • Multiplier par quatre le prix de la tonne de carbone d'ici 2030 ;
  • Réduire la consommation finale d'énergie de 20 % en 2030 par rapport à 2012 ;
  • Diminuer de 30 % la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030 par rapport à 2012 ;
  • Porter à 23 % la part des énergies renouvelables dans la consommation finale en 2020 et à 32 % en 2030 (contre 14 % en 2015).

Des objectifs qui nécessitent encore des efforts : en effet, en 2015, la production d'électricité renouvelable était en repli de - 3,9 % en raison d'un recul de l'hydroélectricité (- 13 %) et malgré une hausse du solaire photovoltaïque et de l'éolien de 23 % chacun. Il faut par ailleurs noter une progression régulière de la filière biogaz sur les dix dernières années en France (+ 29 % en 2015).

La Sté Engie SA a publié ce contenu, le 01 février 2017, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
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