Outre susciter la satisfaction des actionnaires GDF Suez, l'étude positive de Credit Suisse sur le géant français de l'énergie a le mérite de mettre en lumière la décision tarifaire prise par le gouvernement pendant les fêtes de fin d'année, et passée globalement inaperçue. Dans le but de dépolitiser le débat qui accompagne chaque mouvement de prix, les pouvoirs publics ont confié la fixation des tarifs réglementés du gaz naturel à GDF Suez, sous la surveillance de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Auparavant, les tarifs réglementés du gaz naturel étaient fixés par décret des ministres de l'Economie et de l'Energie après un simple avis consultatif de la CRE. GDF Suez estime avoir subi, ces dernières années, une perte de plus de 1,8 milliard d'euros en raison du refus des gouvernements d'ajuster les tarifs aux coûts réels d'approvisionnement.

Pour Credit Suisse, cette décision est "extrêmement favorable" au groupe d'énergie. Selon le broker, ces nouvelles règles devraient considérablement réduire la perception du risque politique sur le titre ainsi que la volatilité des résultats de l'entreprise.

A la Bourse de Paris, les investisseurs ont semblent-ils bien compris le point de vue du courtier. Dans un marché stable, GDF Suez progresse de 1,04% à 30,535 euros.

(P-J.L)