GDF Suez glisse de 1,62% à 19,68 euros à la Bourse de Paris, pénalisé par la décision du gouvernement français de limiter la hausse des tarifs réglementés du gaz de 2% au 1er octobre prochain, nettement en deçà de la demande d'augmentation de près de 7% formulée par le groupe. Le champion français de l'énergie avait, en effet, transmis à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) une demande de hausse de 0,9% pour couvrir ses coûts d'approvisionnement et réclamait également une revalorisation de 6% pour compenser le plafonnement à 2% de la hausse survenue en juillet dernier.

« Cette décision vise à protéger le pouvoir d'achat des Français », expliquent de leur côté le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici et la ministre de l'Energie Delphine Batho dans un communiqué commun.

L'option retenue par le gouvernement ne constitue pas une surprise pour CM-CIC, mais l'enjeu est cette fois-ci plus important pour GDF Suez, compte tenu de la saisonnalité des ventes, plus importante en hiver (30% des volumes de l'année pour le quatrième trimestre).

Sur la base de la demande de GDF Suez d'une augmentation de 6,9% qui aurait permis de couvrir les coûts, le courtier estime l'impact pour le groupe à environ - 150 millions d'euros sur le quatrième trimestre 2012.

Ce manque à gagner vient s'ajouter à celui du troisième trimestre (-30 millions d'euros), ce qui représente au total un manque à gagner de -180 millions sur le second semestre de l'année 2012 (soit environ 1,9% de l'Ebit 2012).

Pour rappel, le gel des tarifs du dernier trimestre de l'année 2011 avait déjà coûté au groupe gazier environ 290 millions d'euros d'Ebitda.