par Muriel Boselli

Des rumeurs au sujet d'un intérêt de GDF Suez pour IP avaient circulé à plusieurs reprises sur les marchés financiers ces derniers mois, ce qui avait porté vendredi l'action d'International Power à un plus haut de 15 mois.

"GDF Suez confirme avoir eu des discussions préliminaires avec International Power concernant un éventuel rapprochement industriel, n'impliquant aucun paiement en numéraire, entre International Power et certaines activités internationales de GDF Suez", a fait savoir le groupe français dans un communiqué.

"Aucun accord n'a été conclu entre GDF Suez et International Power. Les discussions sont interrompues", a ajouté GDF.

Selon un porte-parole de GDF Suez, les pourparlers ont pris fin dans l'après-midi. Aucune des deux parties n'a expliqué pour quelle raison.

Le directeur général de GDF Suez Gérard Mestrallet avait indiqué que son groupe visait une croissance essentiellement organique via des investissements dans des projets industriels. Toutefois, GDF Suez avait également souligné que des acquisitions de petite ou moyenne envergure n'étaient pas à écarter.

Un peu auparavant, le britannique avait également confirmé l'existence de ces entretiens en précisant aussi qu'ils n'avaient pas abouti et avaient pris fin.

Le titre International Power a effacé ses gains à la Bourse de Londres après ces annonces pour finir en recul de 3,42% à 324,9025 pence. A Paris, l'action GDF Suez s'est adjugé 2,19% à 28,975 euros, tandis que l'indice DJ Stoxx des valeurs européennes des services aux collectivités n'a pris que 0,7%.

International Power détient des participations dans plus de 45 centrales électriques dans le monde entier, des Etats-Unis à l'Asie en passant par le Moyen-Orient. Au Royaume-Uni, IP a pour clients quelque quatre millions de foyers.

GDF Suez est peu présent au Royaume-Uni, où son concurrent EDF s'est implanté l'an dernier en rachetant British Energy pour 12,5 milliards de livres.

Sous cette lumière, l'annonce d'un accord entre GDF Suez et IP semblait naturelle. "Cette manoeuvre est tout à fait logique pour GDF Suez", estimait un analyste avant l'annonce que les discussions avaient pris fin.

Version française Gregory Schwartz, édité par Dominique Rodriguez