PARIS, 22 février (Reuters) - Engie a publié jeudi des résultats 2023 en hausse, tirés par ses activités dans la gestion de l'énergie et les renouvelables, et a relevé sa prévision pour 2024 malgré la baisse des prix de marché.

L'énergéticien a précisé dans un communiqué qu'il tablait désormais sur un résultat net récurrent part du groupe compris entre 4,2 et 4,8 milliards d'euros cette année, contre 3,8 à 4,4 milliards précédemment.

Cet indicateur serait cependant en repli par rapport au niveau de 5,4 milliards d'euros (+2,8%) atteint en 2023.

"C'est inférieur à 2023 puisque les conditions de marché sont différentes, mais bien supérieure à 2021 qui est la meilleure année de comparaison en termes de conditions de marché", a souligné Catherine MacGregor, la directrice générale d'Engie, lors d'une conférence de presse téléphonique.

Engie a en outre légèrement revu à la baisse sa prévision de résultat net récurrent part du groupe pour 2025, désormais attendu entre 3,9 et 4,5 milliards, contre 4,1 à 4,7 milliards précédemment.

"Les hypothèses de prix qui sous-tendent nos projections (...) sont très différentes. On a des écarts très significatifs qui traduisent naturellement la baisse des prix de marché (...) des 12 derniers mois", a déclaré le directeur financier, Pierre-François Riolacci.

"Les projections ne sont pas très éloignées (...) de celles qu'elles étaient il y a un an alors que les marchés, eux, ont beaucoup ajusté", a-t-il ajouté.

Engie table en outre sur un taux de croissance annuel moyen de son résultat opérationnel hors nucléaire compris entre 10% et 12% sur la période 2021-2026.

Le groupe a enregistré au titre de l'an passé un résultat net part du groupe de 2,2 milliards d'euros (contre 0,2 milliard en 2022), un résultat avant intérêts et impôts (Ebit) hors nucléaire de 9,5 milliards (+18,2%) et un chiffre d'affaires de 82,6 milliards (-12,0%).

Il propose un dividende de 1,43 euro par action, en hausse de 2,1%.

Engie a particulièrement bénéficié en 2023 des performances de sa division "Global Energy Management & Sales" (GEMS) qui inclut des activités d'approvisionnement, de gestion des risques et d'optimisation d'actifs dans l'énergie, dont l'Ebit a bondi de 36% à 3,6 milliard d'euros. Les projections à l'horizon 2026 incluent un "Ebit normalisé" annuel de cette activité revu à la hausse (de 1 à 1,5 milliard).

Le résultat opérationnel de son pôle d'énergies renouvelables a en outre bondi de 23% l'an passé, grâce notamment à des mises en service et des effets prix positifs. (Reportage Benjamin Mallet ; édité par Kate Entringer)