Elior gagne 0,76% à 22,55 euros et surperforme un marché parisien stable, soutenu par la décision de Kepler Cheuvreux de l'inclure dans sa liste de valeurs françaises préférées. Le spécialiste de la restauration collective y prend la place d'Amundi, ce dernier ayant atteint l'objectif de cours que l'analyste avait fixé. A l'inverse, Elior dispose encore d'un potentiel de hausse de 20%, indique Kepler Cheuvreux, qui note que le titre a souffert après l'annonce du départ du PDG Philippe Salle cet été.

Toutefois, le bureau d'études estime que son successeur ne changera pas la stratégie mise en place, basée notamment sur les sorties de contrats non rentables dans la restauration collective. Certes, ces mesures ont pesé sur la croissance organique de cette activité, ce qui, compte tenu de son poids au sein du groupe (74% du chiffre d'affaires sur le dernier exercice), a mis sous pression la croissance organique de l'ensemble sur les derniers trimestres. Toutefois, l'accélération devrait se matérialiser en 2017/2018, estime Kepler Cheuvreux, avec la fin du "nettoyage" du portefeuille et la forte exposition du groupe à l'Europe, une zone où l'environnement macroéconomique s'améliore.

Cette restructuration devrait aussi soutenir la rentabilité d'Elior avec une marge d'Ebitda attendue entre 9 et 10% en 2020, à l'échéance du plan, contre 8,5% en 2016. Kepler Cheuvreux l'estime à 8,7% en 2017.

Par ailleurs, Kepler Cheuvreux estime que les objectifs 2020 pourraient être revus à la hausse en fonction des opérations de croissance externe qui seront menées par Elior. Le groupe prévoit d'allouer un milliard d'euros à des acquisitions dans le cadre de son plan stratégique et l'analyste calcule qu'elles pourraient apporter 500 à 700 millions d'euros de chiffre d'affaires supplémentaires d'ici 2020.

Valeurs citées dans l'article : Elior, Amundi