Tokyo (awp/afp) - Le laboratoire pharmaceutique japonais Eisai et le groupe américain Merck ont annoncé jeudi avoir signé un accord pour le développement et la commercialisation de traitements anticancer développé par Eisai, qui pourrait potentiellement rapporter au Japonais jusqu'à 5,76 milliards de dollars.

Cet accord de "collaboration stratégique" porte sur "le co-développement et la co-commercialisation au niveau mondial du Lenvima (lenvatinib mesylate)", un traitement par voie orale qui bloque l'action d'une enzyme, la tyrosine kinase, qui intervient dans la propagation de plusieurs cancers, ont-ils détaillé dans un communiqué conjoint.

Le Lenvima est actuellement approuvé pour le traitement du cancer de la thyroïde et du carcinome des cellules rénales (cancer avancé du rein), mais des autorisations ont été demandées pour le traitement d'autres maladies et Eisai et Merck prévoient "d'initier de nouvelles études cliniques" pour de nouveaux usages.

Cette collaboration avec Merck va permettre de "maximiser le potentiel du Lenvima", s'est félicité Haruo Naito, PDG d'Eisai, cité dans le communiqué.

Dans le cadre de cet accord, Merck et Eisai partageront à égalité les revenus issus des ventes mondiales du Lenvima.

Par ailleurs, Merck s'est engagé à verser à Eisai plusieurs paiements qui pourraient atteindre 5,76 milliards de dollars, précise le communiqué.

Dans le détail, Eisai recevra un paiement immédiat de 300 millions de dollars, 450 millions de dollars pour le remboursement de dépenses de recherche et développement et jusqu'à 650 millions de dollars en application de certaines options d'ici 2020.

Eisai pourrait également recevoir 385 millions de dollars en cas de succès de certaines études cliniques et de franchissement d'étapes réglementaires, ainsi que jusqu'à 3,97 milliards de dollars si le Lenvima atteint les objectifs fixés en terme de vente.

A la Bourse de Tokyo, l'action Eisai a bondi de 9,84% à 6.126 yens jeudi.

afp/rp