Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en fort repli de 1,27% vendredi, toujours préoccupée par l'évolution de l'inflation qui fait craindre un durcissement plus fort qu'anticipé des politiques monétaires des banques centrales.

L'indice vedette CAC 40 a cédé 89,95 points à 7.011,60 points, au lendemain d'une baisse de 0,41%.

Sur la semaine, il enregistre une petite hausse de 0,87% grâce à ses trois premières séances en progression.

L'accélération de l'inflation aux États-Unis (+7,5% sur un an, rythme le plus élevé depuis 1982) a renforcé les craintes que les banques centrales retirent leur soutien monétaire au marché plus tôt et de manière plus forte qu'anticipé.

Le patron de la Réserve fédérale de St Louis, James Bullard, s'est dit convaincu jeudi de la nécessité d'augmenter les taux directeurs de la banque centrale américaine de 50 points de base en mars, soit le double de ce qui est communément appliqué, pour parvenir à une hausse de 100 points de base, soit 1%, d'ici juillet.

Une grande partie des analystes prévoient désormais jusqu'à sept hausses de taux de la banque centrale américaine cette année dont la première en mars. Et certains craignent même que la Fed n'attende pas sa prochaine réunion de mi-mars pour opérer un premier relèvement.

"Tout est possible car les banques centrales et notamment la Fed, doivent rester crédibles dans la lutte contre l'inflation", estime Laurent Le Grin, responsable de la gestion convertible à DPAM.

"Pour assoir les anticipations d'inflation autour de 2%, il faut des discours qui préparent le marché à des hausses d'intérêt", poursuit l'expert.

Après les dernières déclarations des banques centrales, les taux obligataires sont nettement remontés, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans a franchi jeudi le seuil des 2%, pour la première fois depuis juin 2019. Il valait 2,05% vendredi. Le taux souverain français pour la même échéance était à 0,76%, au plus haut depuis novembre 2018.

Cession possible au sein de Worldline, selon le WSJ

L'action du spécialiste français des paiements électroniques Worldline s'est envolée de 5,78% à 45,76 euros, après une information du Wall Street Journal (WSJ) selon laquelle le fonds américain Apollo serait proche d'un accord pour acquérir son activité de terminaux de paiement pour 2,3 milliards de dollars.

AB Science et son patron devant l'AMF

Le collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF) a requis des amendes d'un montant total de six millions d'euros à l'encontre de la biotech AB Science (-3,80% à 8,99 euros), de son PDG et d'un conseiller financier pour divers manquements.

Ipsen va céder sa division santé familiale

L'action a grimpé de 6,42% à 96,48 euros après que le laboratoire pharmaceutique a annoncé être entré en négociations exclusives pour se séparer de sa division santé familiale, une cession pouvant lui rapporter jusqu'à 350 millions d'euros.

EDF réduit ses prévisions de production

L'action EDF a perdu 2,39% à 8,40 euros. Le groupe a comme prévu abaissé sa prévision de production nucléaire en France pour l'année prochaine, après l'avoir déjà fait pour 2022, en raison des problèmes de corrosion et d'un programme de maintenance chargé.

Euronext mal orienté

L'opérateur boursier paneuropéen a connu en 2021 la "meilleure année" de son histoire, signant un quatrième trimestre record pour le chiffre d'affaires consolidé, supérieur aux attentes des analystes. Le titre a reculé de 2,60% à 82,50 euros, les investisseurs étant déçus d'une légère augmentation des coûts.

Atos simplifie sa gouvernance

Confronté à des difficultés financières et chahuté en Bourse, le géant informatique a annoncé une simplification de sa gouvernance autour de trois lignes de métier dans l'espoir "d'accélérer son retour à la croissance". L'action est montée de 4,28% à 33,40 euros.

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