Selon la revue interne "Vivre EDF l'hebdo" citée par le journal Les Echos, l'accord a été signé le 19 octobre à Avignon dans le cadre d'une visite de CGNPC en France. Il prévoit notamment la mise en commun d'équipes en vue d'élaborer un nouveau réacteur de troisième génération.

"Il s'agit d'une première étape de développement conceptuel pour un réacteur de 1.000 mégawatts", a précisé à Reuters une porte-parole d'EDF.

"C'est vraiment une coopération entre les trois entreprises. Le travail va bien sûr s'appuyer sur leur expérience mais, pour l'instant, on n'est pas en mesure de confirmer le modèle (retenu)", a-t-elle ajouté.

Areva a de son côté exprimé à plusieurs reprises le souhait que son nouveau réacteur Atmea serve de référence dans le cadre de l'accord avec EDF et CGNPC, faisant valoir qu'un modèle entièrement nouveau risquerait de le concurrencer.

"Il s'agit maintenant d'un travail sur les spécifications du réacteur pour voir s'il y a des possibilités de convergence avec Atmea", a déclaré mardi une porte-parole d'Areva.

Développé avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries, l'Atmea a été présélectionné en juillet par l'électricien national argentin Nucleoelectrica Argentina dans le cadre du prochain appel d'offres qui doit être lancé pour la construction de la quatrième centrale nucléaire du pays.

La conception de réacteurs de moyenne puissance, destinés à la fois à la Chine et à d'autres marchés, répond à la nécessité pour la filière nucléaire française d'élargir sa gamme aujourd'hui réduite pour l'essentiel au réacteur de grande puissance EPR.

L'Elysée avait annoncé dès février 2011 que le développement d'un réacteur envisagé par EDF avec le chinois CGNPC se ferait dans le cadre d'un partenariat global avec Pékin, auquel tous les acteurs de l'industrie nucléaire française seraient associés.

Le premier Conseil de politique nucléaire du gouvernement, fin septembre, a de son côté réaffirmé le caractère stratégique d'un partenariat "durable et équilibré avec la Chine".

Areva cherche par ailleurs à vendre à la Chine deux réacteurs EPR supplémentaires qui viendraient s'ajouter aux deux unités actuellement en construction.

Alexandre Boksenbaum-Granier et Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez