La pression monte sur EDF. Alors que l’Élysée organise aujourd'hui une réunion concernant le financement des projets du groupe, des actionnaires salariés opposés au projet de construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR en Grande Bretagne ont demandé le retrait du titre de la cote. Pour ces actionnaires en effet, l'Etat français confond les intérêts de la filière nucléaire avec ceux d'EDF.

"Alors que l'Etat détient près de 85% du capital, il se comporte comme le seul propriétaire d'EDF en se servant de l'entreprise comme d'un bras armé de sa politique industrielle" en soutenant le projet Hinkley Point, a estimé dans un tract l'association EDF Actionnariat Salarié (EAS).

"Le coût astronomique de l'opération obère l'avenir de l'entreprise", ajoute l'EAS, qui a demandé l'intervention de l'AMF.

Ces actionnaires demandent à qu'une offre publique de retrait soit proposée à l'assemblée des actionnaires minoritaires au cours d'introduction, soit 32 euros.

Hier soir, le titre a clôturé à 11,61 euros après avoir touché fin février à un plus bas historique de 9,13 euros.