par Julien Ponthus

"Il faut qu'ils défendent leurs parts de marché dans ce secteur où l'on voit qu'il y a de l'appétence des autres établissements bancaires", a-t-il jugé lors d'un petit déjeuner avec la presse.

"Les banques moins spécialisées se sont aperçues qu'il y avait là un marché duquel elles n'avaient pas intérêt à être absentes compte tenu de sa solvabilité et donc ont fait des propositions particulièrement intéressantes", a-t-il fait valoir, ajoutant se demander si ces offres "n'allaient pas parfois au-delà de ce qui aurait dû être fait justement pour prendre des parts de marchés".

La CDC a accordé début novembre une enveloppe de cinq milliards d'euros de prêts pour soutenir le financement des collectivités locales, dont deux milliards et demi d'euros ont été réservé pour être distribués par des banques.

Cette enveloppe a été financée grâce aux ressources du livret d'épargne populaire centralisé par la Caisse des dépôts.

HEDGE FUND

Michel Bouvard a par ailleurs soutenu le nouveau directeur général, venu de BNP Paribas, Pierre Mariani, qui a annoncé en novembre un vaste plan de restructuration de la banque qui comprenait notamment la vente de la filiale américaine de rehaussement de crédit FSA et un recentrage sur les activités historiques.

Dexia a annoncé mercredi avoir reçu le feu vert des autorités de la concurrence américaines pour la vente de FSA à Assured Guaranty.

"Dexia ne doit plus être un hedge funds, ce qu'il était partiellement devenu, c'est le seul cas que je connaisse où une banque de prêt aux collectivités locales se soit transformée en hedge fund", a jugé Michel Bouvard, qui est également vice-président UMP de la commission des finances.

"Il faut qu'ils se recentrent sur leurs activités de prêts aux collectivités locales et dans les activités de banques de dépôts chez nos voisins belges et Luxembourgeois", a-t-il ajouté.

Michel Bouvard a par ailleurs précisé que la CDC n'apporterait pas ses parts dans Dexia au capital du Fonds stratégique d'investissement en raison de difficultés de valorisation.

L'action de Dexia a perdu plus de 80% en 2008 et près de 25% depuis le début de l'année.

Edité par Jean-Michel Bélot