Alors que le secteur bancaire européen reste sous pression en raison de la décision de la BCE de retarder de plusieurs mois sa première hausse des taux, un vieux serpent de mer refait son apparition : celui d’une rapprochement entre Deutsche Bank et Commerzbank. Cette information de presse ne permet ni à Deutsche Bank (-0,84% à 7,668 euros), ni à Commerzbank (-0,61% à 6,707 euros) d’échapper à la baisse. Les rumeurs à propos d'une fusion entre les deux établissements allemands animent régulièrement les marchés.

Mais jamais rien de concret n'a ensuite été annoncé.

Le président du directoire de Deutsche Bank, Christian Sewing, et son homologue chez Commerzbank, Martin Zielke ont eu des discussions intensives pendant quelques jours, affirme le magazine Focus cité par Reuters. Celui-ci, qui cite des sources proches du dossier, précise que les deux hommes ont été mandatés par leurs instances dirigeantes afin d'engager des discussions.

" Une fusion présenterait certaines difficultés inhérentes - mais non insurmontables - et serait source d'incertitudes. Mais avec un pilotage sage et patient, elle aurait de bonnes chances de réussir. L'économie la plus forte d'Europe a droit à au moins une banque aux caractéristiques commerciales et financières rassurantes ", analysait fin début février l'agence de notation Scope.

Selon cette dernière, la principale justification à une telle opération serait la complémentarité des deux banques. Deutsche Bank se renforcerait dans le domaine du " Mittelstand ", les PME, qui sont la colonne vertébrale de l'économie allemande, où Commerzbank possède une part de marché significative. Grâce à Deutsche Bank, le groupe fusionné serait en mesure de leur fournir une gamme plus large de produits et de services, principalement dans le domaine des services bancaires de gros et la banque d'investissement.

Valeurs citées dans l'article : Deutsche Bank, Commerzbank