L’éventualité d’une forte réduction de ses effectifs a seulement permis à l’action Deutsche Bank (-0,1% à 10,854 euros) de limiter ses pertes au sein d’un marché allemand en repli. Christian Sewing, nommé début avril à la tête de la première banque allemande, s’apprêterait à dévoiler 10 000 suppressions de postes dans le cadre d’une restructuration qui se prolongerait en 2019, affirme le Wall Street Journal citant des sources proches du dossier. L’objectif serait bien sûr de réduire ses coûts.

Il reprendrait une recette déjà utilisée en 2015 par son prédécesseur, John Cryan, qui  avait supprimé 9 000 emplois dans le cadre du plan Strategy 2020.

Fin avril, Christian Sewing avait déjà annoncé une réduction de la voilure dans la banque de financement et d'investissement. Cette dernière concentrera son activité Corporate Finance sur les segments et industries en lien avec sa base de clients européens. Deutsche Bank avait aussi entamé un examen de ses activités de courtage actions, à laquelle elle souhaite réduire son exposition.

Cette inflexion stratégique avait été jugée insuffisante par Oddo BHF, qui avait abaissé sa recommandation de Neutre à Alléger sur la valeur. Le bureau d'études s'attendait à ce que le redressement de l'établissement allemand soit lent, mais aussi insuffisant pour faire face à un retournement du cycle économique.

Le nouveau PDG sera confronté à ses actionnaires lors de l'Assemblée générale, jeudi prochain. Christian Sewing devrait en dire plus à cette occasion sur ses projets pour Deutsche Bank.