Paris (awp/afp) - Les commandes d'avions d'affaires Falcon ont quasiment été divisées par trois en 2023, reflet du ralentissement et des incertitudes sur l'économie mondiale, tandis que le carnet de commandes pour le Rafale a continué de se garnir, a annoncé vendredi Dassault Aviation.

L'an passé, 23 Falcon neufs ont été commandés, un chiffre en forte baisse par rapport aux 64 de 2022 et 51 de 2021 alors que le monde commençait à émerger de la pandémie.

"Le marché n'est pas très bon", "l'économie est ralentie un peu partout dans le monde", ce qui se reflète sur les commandes de Falcon, avait estimé début décembre le PDG du groupe Eric Trappier, jugeant toutefois "le carnet de commandes bien rempli".

"Ça ne m'inquiète pas, la vraie difficulté qu'on a, c'est de livrer les avions, car on a toujours des problématiques de +supply chain+", la chaîne de fournisseurs peinant à se relancer après la crise sanitaire, avait-il ajouté lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de défense.

Pour les avions militaires, où plusieurs années peuvent s'écouler entre des annonces de commandes, Dassault Aviation a continué de garnir son carnet avec 60 commandes: une tranche de 18 Rafale destinés à l'Indonésie est entrée en vigueur pendant l'été et la France a officialisé vendredi le contrat passé fin décembre pour 42 appareils destinés à son armée de l'Air.

Sur le plan des livraisons, un indicateur de la rentabilité car les clients paient la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions, la situation est en léger repli.

Treize Rafale, dont 11 pour la France, ont été livrés, contre 14 en 2022 ainsi que 26 Falcon, alors que 35 étaient prévus.

Pour Dassault, cela est dû notamment au fait que le nouveau Falcon 6X, certifiée en août par l'EASA, a fait l'objet d'améliorations après cela et n'est entré en service qu'en fin d'année.

Au total, le carnet de commandes de l'avionneur comprenait au 31 décembre 211 Rafale (141 pour l'export, 70 pour la France), contre 164 un an plus tôt. Pour les avions civils, il s'établissait à 84 Falcon, trois de moins qu'un an auparavant.

afp/rp