Le Rafale français, construit par Dassault Aviation, faisait figure de favori pour une commande de jusqu'à 18 chasseurs destinés à remplacer la flotte actuelle de MiG-29 de l'armée malaisienne, dont près de la moitié ne sont plus en état de voler.

L'Eurofighter Typhoon, du britannique BAE Systems, était aussi sur les rangs pour ce contrat évalué à quelque deux milliards de dollars (1,8 milliard d'euros).

La Malaisie, préoccupée par la menace islamiste dans le sud des Philippines, entend renforcer sa surveillance aérienne, a-t-on expliqué. La Malaisie et l'Indonésie, qui se partagent l'île voisine de Borneo, coopèrent avec les Philippines pour effectuer des patrouilles aériennes et maritimes le long de leurs frontières dans la mer Sulu.

"Pour ce qui concerne le Rafale, la France continue de pousser comme on l'a vu lors du récent salon de l'aéronautique de Paris", a dit la source. "Mais la situation actuelle conduit la Malaisie à porter davantage ses efforts sur les avions de surveillance maritime plutôt que sur des avions de combat multirôles."

La source a ajouté que la suspension n'était que "temporaire" et que les négociations pourraient reprendre, mais pas avant 2020 au plus tôt.

(Joseph Sipalan, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Dassault Aviation, BAE Systems