Genève (awp) - Le groupe fusionné DSM-Firmenich a vu son chiffre d'affaires faiblir au cours du premier semestre. Pessimiste pour le reste de l'exercice en cours, la direction s'appuie sur l'héritage des deux sociétés pour développer son portefeuille en misant sur de nouvelles innovations.

De janvier à juin, le chiffre d'affaires a reculé de 5% à 6,1 milliards d'euros, rapporte un communiqué paru mercredi. "Le ralentissement des activités de la division Nutrition animale et santé est la répercussion de la situation économique en Chine", a expliqué le co-directeur général Dimitri de Vreeze à l'agence AWP en citant aussi la chute de la demande en vitamines, la chaîne d'approvisionnement enrayée ou encore le poids de l'inflation.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) ajusté est affiché à 929 millions, soit 21% de moins qu'un an plus tôt.

Concernant la collaboration entre les deux anciennes directions de DSM et de Firmenich, le co-directeur se dit extrêmement ravi. "Nous profitons des deux héritages pour créer des opportunités. Le pipeline est chargé et des innovations permettront de mieux développer ces synergies." Ces dernières devraient générer environ 350 millions d'euros d'Ebitda ajusté supplémentaire par an et des économies globales de près de 200 millions d'euros.

Pour 2023, la direction fait preuve de pessimisme et ne prévoit pas d'amélioration des conditions macroéconomiques. "Pour l'unité Parfums et Beauté, il n'y aura pas de grands changements. Le second semestre de Goûts, texture et santé sera aussi dans la même lignée", prévient le co-dirigeant. L'Ebitda ajusté est attendu entre 1,8 et 1,9 milliard d'euros.

A moyen terme, "nous atteindrons nos objectifs", assure M. de Vreeze, soit une croissance organique annuelle des ventes de 5 à 7%.

Vers 11h00, le titre DSM-Firmenich reculait de 2% à 96,83 euros à la Bourse d'Amsterdam.

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