"Au cours des deux derniers exercices fiscaux, Glass Lewis s'est montré très réservé sur les pratiques de rémunérations des dirigeants de l'entreprise, car elles ne semblaient pas refléter les résultats financiers", explique Glass Lewis dans un document adressé aux actionnaires et consulté par Reuters jeudi.

"Si nous relevons toujours un certain nombre de problèmes relativement importants dans la structure et la publication des régimes d'intéressement, nous pensons que les modifications introduites en 2018 sont globalement positives et nous estimons que les niveaux de rémunération reflètent davantage les résultats de l'entreprise et de sa direction."

Credit Suisse a présenté un nouveau plan de rémunération pour ses dirigeants en mars, espérant apaiser les inquiétudes des actionnaires dans le cadre d'une politique axée sur les rendements et la réduction des primes.

Glass Lewis avait recommandé l'an dernier de voter contre les primes de ses dirigeants attribuées au titre de 2016 avant que la deuxième banque suisse ne les revoie à la baisse. Les actionnaires ont finalement approuvé des bonus réduits de 59,5%.

Dans un document auquel Reuters à eu accès jeudi, la société de conseil dit avoir toujours certaines inquiétudes sur les primes d'incitation à court terme des dirigeants de la banque suisse. Elle relève également le peu de transparence quant aux critères de performances retenus pour l'attribution des bonus.

(Brenna Hughes Neghaiwi et Oliver Hirt, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)