Milan (awp/afp) - La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS) a assuré lundi que grâce à "la conclusion réussie" de son augmentation de capital de 2,5 milliards d'euros, les "doutes importants" sur la poursuite de son activité avaient été levés.

Ces déclarations visant à rassurer les investisseurs ont provoqué l'envolée du titre à la Bourse de Milan, où il a clôturé en hausse de 6,52% à 2,05 euros, après avoir gagné plus de 9% en séance.

L'augmentation de capital réalisée en novembre a constitué "un tournant positif dans la gestion de la banque", a affirmé MPS dans un communiqué transmis à la Consob, le gendarme boursier italien.

Cette opération visait à renforcer les fonds propres de la banque en difficulté et à financer son plan stratégique 2022-2026.

L'Etat italien, son principal actionnaire (64,23%) depuis son sauvetage en 2017, a apporté 1,6 milliard d'euros à l'augmentation de capital.

Parmi les investisseurs privés, l'assureur français Axa a contribué à hauteur de 200 millions d'euros à cette levée de fonds et détient désormais 7,94% de la banque.

Lors de la prochaine étape MPS devrait repartir à la recherche d'un repreneur, permettant à Rome de se défaire de sa part afin de satisfaire les exigences de la Commission européenne.

Bruxelles avait approuvé en août une série de nouveaux engagements proposés par l'Etat italien en vue du renforcement des fonds propres de MPS et lui a accordé un délai supplémentaire pour sortir de son capital.

Depuis l'échec en octobre 2021 de ses négociations avec la deuxième banque italienne UniCredit, MPS peine à attirer des prétendants.

Banco BPM, troisième groupe bancaire dont Crédit Agricole est le premier actionnaire avec une part de 9,18%, passe pour un candidat potentiel mais n'est pas sur les rangs, a affirmé fin décembre son PDG, Giuseppe Castagna.

"Nous voulons assurer une sortie ordonnée de l'État et créer les conditions pour davantage de pôles bancaires italiens", avait déclaré la Première ministre Giorgia Meloni jeudi lors de sa conférence de presse de fin d'année.

Jugeant "assez solide" la restructuration en cours, elle a appelé à ne pas "répéter les erreurs du passé". Selon elle, le dossier a été "assez mal géré jusqu'à présent", car "des dizaines de milliards d'euros ont été dépensés aux frais des contribuables".

afp/rp