Crédit Agricole S.A. ne bénéficie pas de l’annonce du démantèlement le 2 mars 2020 de 35% de « Switch », un mécanisme complexe de transfert de risque au sein du groupe mis en place en 2014. L’action perd 0,94% à 12,645 euros tandis que BNP Paribas cède 1,20% à 50,35 euros. Cette opération ne constitue pas une surprise, le groupe ayant annoncé il y a moins d’un an son intention de démanteler la moitié de cette garantie d’ici 2022 dans le cadre de son nouveau plan stratégique.

La banque rappelle que " Switch " correspond à un transfert vers les Caisses régionales d'une partie des exigences prudentielles s'appliquant à Crédit Agricole S.A. au titre de ses activités d'assurances contre une rémunération fixe.

Cette opération intragroupe constitue une nouvelle étape de la simplification de la structure de Crédit Agricole SA. Elle constitue à ce titre un élément déterminant dans la poursuite de la revalorisation du titre, signale Oddo BHF.

Elle vient renforcer la capacité bénéficiaire de Crédit Agricole S.A. avec un impact relutif de 58 millions d'euros en 2020 et d'environ 70 millions d'euros en année pleine sur le résultat net part du groupe.

Ce démantèlement entrainera par ailleurs un recul de l'ordre de 40 points base à partir du 31 mars 2020 du ratio de fonds propres durs de Crédit Agricole SA. Pour autant, la banque a confirmé son objectif d'un ratio de 11% pris dans le cadre du plan stratégique.

Jefferies et Oddo BHF, qui ont tous les deux confirmé leur recommandation positive sur la valeur, jugent que le timing de la transaction confirme la bonne exécution de ce plan.

A l'horizon 2022, Crédit Agricole SA vise un résultat net d'au moins 5 milliards d'euros, soit une croissance annuelle moyenne d'au moins 3%, des revenus en progression d'environ 2,5% par an et une rentabilité des fonds propres tangibles d'au moins 11%.