En repli en début de séance après l'annonce de charges exceptionnelles qui amputeront son résultat net de 3,8 milliards d'euros au quatrième trimestre, Crédit Agricole progresse désormais de 2,25% à 7,444 euros. Conséquence du nettoyage de son bilan, la banque devrait afficher une perte historique sur 2012. Un analyste parisien prévoit une perte nette de 6,1 milliards d'euros, sachant qu'elle avait déjà annoncé une perte nette de 2,5 milliards d'euros sur les 9 premiers mois de l'année.

Sur ces 3,8 milliards d'euros de charges non récurrentes, 2,676 milliards d'euros sont des dépréciations d'écarts d'acquisition. Crédit Agricole a pris en compte la baisse de la valorisation de ses filiales liée au renforcement de la réglementation et à la dégradation de l'environnement macroéconomique et financier.

Dans le détail, les dépréciations s'élèvent à 923 millions d'euros dans le crédit à la consommation, à 921 millions d'euros dans la banque de proximité à l'international, à 466 millions d'euros dans la banque de financement et d'investissement, à 366 millions d'euros pour Newedge (Courtage).

De plus, la valeur de la participation de 20,2 % détenue dans la banque portugaise BES est dépréciée à hauteur de 267 millions d'euros. Crédit Agricole a précisé que ces dépréciations « n'affectent ni sa solvabilité ni sa liquidité ». La banque vise un ratio de fonds propres durs supérieur à 10% à la fin 2013.

Outre ces dépréciations, ses résultats seront aussi déprimés à hauteur de 550 millions d'euros par la valorisation au prix du marché de sa dette et par une charge d'impôt d'environ 130 millions d'euros au titre de la taxe exceptionnelle de 7% sur la réserve de capitalisation des compagnies d'assurance. Enfin, la dépréciation, annoncée la semaine dernière, de la valeur des titres de la SAS Rue La Boétie a un impact négatif de 160 millions.