Les actionnaires du troisième raffineur de pétrole du Japon ont approuvé jeudi une défense de rachat par pilule empoisonnée, lors d'un vote qui a exclu du décompte la participation de 20 % du groupe activiste Yoshiaki Murakami.

Il s'agit seulement du deuxième vote à la majorité des minorités sur une pilule empoisonnée au Japon. Ces votes empêchent certains actionnaires de voter, une pratique qui, selon certains experts en gouvernance, pourrait constituer une nouvelle arme contre l'activisme des actionnaires.

Cosmo a publié le décompte des votes dans une déclaration de titres, indiquant que 59,54 % de ses actionnaires soutenaient la pilule empoisonnée.

Un calcul effectué par Reuters sur la base des votes exprimés et des droits de vote du groupe Murakami a toutefois montré que le pourcentage de soutien à la proposition de pilule empoisonnée aurait été inférieur à 50 %, ce qui aurait fait échouer la proposition.

Le groupe de M. Murakami, qui demandait une scission des activités de Cosmo dans le domaine des énergies renouvelables et une consolidation de ses raffineries, a déclaré vendredi que la pilule empoisonnée aurait été "effectivement rejetée", car le taux de soutien n'aurait été que de 45,89 % si ses droits de vote avaient été pris en compte.

"L'approbation à la majorité des minorités n'aurait pas dû être autorisée", a déclaré le groupe dans un communiqué, réitérant ses critiques de la veille à l'égard du processus.

Un responsable des relations avec les investisseurs de Cosmo a toutefois déclaré que les hypothèses sur le décompte des votes ne seraient pas exactes car le comportement des actionnaires aurait pu changer si la proposition n'avait pas été votée à la majorité des minorités, certains actionnaires étant opposés à ce concept.