Genève (awp) - Le titre Richemont était mis à mal vendredi à l'ouverture de la Bourse suisse, après la publication des résultats meilleurs qu'attendu au premier trimestre de l'exercice décalé 2022/23.

D'avril à juin 2022, les recettes du propriétaire de la marque Cartier notamment se sont enrobées de 12% à taux de change constant à 5,26 milliards d'euros.

La joaillerie a pris 20% à 3,02 milliards et l'horlogerie 18% à 1,0 milliard. La distribution en ligne a gonflé de 9% à 691 millions d'euros.

Les résultats sont pourtant supérieurs au consensus des prévisions des analystes interrogés par AWP, qui tablaient sur des ventes de 5,16 milliards.

A 09h38, le titre Richemont lâchait 4,0% à 96,89 francs suisses, tandis que l'indice SMI avançait de 0,47%.

"Dans l'ensemble, des résultats solides confirment les bonnes tendances du secteur, mais peu susceptibles de faire bouger les actions", note Zuzanna Pusz, d'UBS. La joaillerie gagne des parts de marché auprès de la jeune génération, écrit de son côté Patrik Schwendimann, de la ZKB, tout en maintenant sa recommandation de surpondérer.

Chez Vontobel, Jean-Philippe Bertschy constate que la forte demande américaine a permis de compenser la faiblesse chinoise. Il regrette en revanche l'absence de prévisions pour l'exercice en cours et d'indications sur un éventuel partenariat avec Farfetch. L'analyste maintient "buy", malgré les vents contraires qui s'annoncent.

"Nous nous attendons à ce que les prévisions conservatrices ne changent pas beaucoup pour le reste de l'année étant donné les incertitudes liées à la situation macroéconomique", note l'analyste d'Oddo BHF. Le point de situation ne contient pas beaucoup d'informations et il semble que les négociations se poursuivent avec Ynap, dont la performance apparaît décevante, complète-t-il.

Chez Goldman Sachs, Louise Singlehurst maintient sa recommandation d'achat. L'analyste identifie cependant un certain nombre de risques, dont une détérioration de l'environnement macroéconomique, des restrictions de déplacement, des fermetures de boutiques, par exemple en cas de reprise du Covid-19, et des taxes supplémentaires sur la consommation.

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