PARIS, 15 juillet (Reuters) - Les principales Bourses
européennes regagnent du terrain en début de séance vendredi
après deux jours de baisse, les déclarations jugées rassurantes
de deux responsables de la Réserve fédérale sur les taux
d'intérêt retenant davantage l'attention des investisseurs que
l'annonce d'une forte contraction de l'économie chinoise. 
    À Paris, le CAC 40         gagne 0,56% à 5.948,40 points
vers 07h40 GMT. À Londres, le FTSE 100         prend 0,66% et à
Francfort, le Dax          avance de 1,08%. 
    L'indice EuroStoxx 50             est en hausse de 0,88%, le
FTSEurofirst 300          de 0,77% et le Stoxx 600          de
0,71%.
    À Milan, le FTSE-MIB          reprend 0,95% après avoir
perdu 3,4% jeudi. Le président de la République italienne,
Sergio Mattarella, a refusé la démission du président du
Conseil, Mario Draghi, un répit dans la crise politique en
cours.             
    Sur le front des taux d'intérêt, Christopher Waller,
gouverneur de la Fed, et James Bullard, le président de
l'antenne régionale de St Louis de la banque centrale, ont tous
deux déclaré privilégier l'hypothèse d'une hausse de 75 points
de base de l'objectif des "fed funds" à la fin du mois. 
    Leurs propos affaiblissent l'hypothèse d'une hausse de 100
points de base, jugée de plus en plus crédible par les
investisseurs après les chiffres supérieurs aux attentes des
prix à la consommation et des prix à la production publiés ces
deux derniers jours.             
    Sur le marché obligataire, les rendements de référence
s'affichent en net recul dans le sillage de ceux des bons du
Trésor: le dix ans allemand             recule de plus de huit
points de base à 1,096% et son équivalent français de plus de
sept points à 1,641%            .
    Parallèlement, la Chine a annoncé que son produit intérieur
brut (PIB) s'était contracté de 2,6% sur la période avril-juin
par rapport aux trois mois précédents, une contre-performance
qui compromet un peu plus l'objectif d'environ 5,5% de
croissance affiché par Pékin pour cette année.             
    La nouvelle pénalise entre autres les valeurs du luxe, très
exposées au marché chinois: à Paris, LVMH          , Kering
          et Hermès           cèdent entre 0,7% et 1,1% et le
suisse Richemont         recule de 4,14%, malgré des ventes
trimestrielles meilleures qu'attendu.
    En hausse, le secteur automobile         regagne 1,47% après
avoir cédé 6% sur les quatre séances précédentes face aux
craintes de récession.
    Les investisseurs surveilleront avant l'ouverture de Wall
Street les statistiques des ventes au détail et de la production
industrielle aux Etats-Unis en juin, puis la première estimation
de l'indice de confiance du consommateur de l'université du
Michigan.

 (Rédigé par Marc Angrand, édité par Kate Entringer)