La banque allemande Commerzbank (-0,17% à 11,56 euros) continue de susciter la convoitise. Dans un entretien au "Handelsblatt", le directeur général de Crédit Agricole, Philippe Brassac, a fait part de son intérêt pour la banque allemande. Le mois dernier, des informations de presse prêtaient à Unicredit et BNP Paribas la volonté de se rapprocher de leur concurrente allemande, dont l'Etat allemand détient un peu plus de 15%. Berlin avait toutefois démenti ces affirmations, ajoutant même qu'aucune négociation n'avait été ouverte pour la vente de cette participation.

En rachetant Commerzbank, Crédit Agricole s'implanterait en Allemagne où le marché des PME est vaste. La banque verte profiterait également de la solidité de la première économie de la zone euro.

Lors de l'entretien au journal allemand, Philippe Brassac a rappelé que le plan stratégique du Crédit Agricole était axé sur la croissance organique jusqu'en 2019, mais précisé que cela n'empêchait pas son groupe d'étudier des opportunités de croissance externe intéressantes.

Au cours actuel, Commerzbank capitalise 14,5 milliards d'euros. Le gouvernement allemand a toujours indiqué qu'il ne voulait pas conserver sa participation de 15% indéfiniment. Depuis le début de l'année, le titre a bondi de 60%, dont +15,7% en un mois, soutenu par la spéculation.