Le bénéfice d'exploitation trimestriel de la deuxième banque allemande derrière Deutsche Bank s'est établi à 289 millions d'euros, en baisse de 12% par rapport à la même période de 2017 mais au-dessus des 276 millions d'euros attendus par le marché selon le consensus Reuters réalisé auprès de sept banques et sociétés de courtage.

Vers 09h10 GMT, l'action Commerzbank gagne 3,13% à la Bourse de Francfort, surperformant l'indice sectoriel des banques européennes en hausse de 0,25% et également soutenu par l'autrichienne Raiffaisen Bank, qui prend plus de 4% après un premier trimestre solide.

Commerzbank, toujours partiellement contrôlée par le gouvernement allemand et en pleine restructuration, est confrontée à la faiblesse des marchés et à une demande de crédit déprimée. Elle réduit ses effectifs tout en se concentrant sur la numérisation de ses activités de "back office" et le développement de sa clientèle de particuliers.

Bien que les charges d'exploitation aient augmenté en partie du fait des investissements pour développer l'offre numérique, la banque a respecté ses objectifs de coûts.

"Il est encourageant de voir que Commerzbank confirme sa prévision de 7 milliards d'euros en année pleine (sur les coûts)", ont souligné des analystes de Morgan Stanley dans une note sur les résultats.

Le produit net bancaire a reculé de 3,7% à 2,3 milliards d'euros, pénalisé par la vigueur de la concurrence sur le marché allemand et la faiblesse de la demande pour les produits de la division marchés de capitaux.

Le bénéfice net a progressé de 9,2% à 250 millions d'euros grâce à une baisse de la charge fiscale.

"La banque prévoit de renouer avec le versement d'un dividende pour l'exercice 2018 et a provisionné 5 centimes d'euro par action au titre du premier trimestre", a dit le président du directoire, Martin Zielke, dans un communiqué.

Le ratio de fonds propres Tier 1 est ressorti à 13,3% à fin mars contre 14,1% trois mois auparavant.

(Arno Schuetze, Catherine Mallebay-Vacqueur et Marc Joanny pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Arno Schuetze