Ce chiffre s'ajoute aux près de 23.000 emplois supprimés par le groupe bancaire entre janvier et septembre. Les effectifs mondiaux de Citigroup devraient revenir ainsi à court terme à environ 300.000 salariés, en baisse de 20% par rapport aux 375.000 de fin 2007.

La réduction d'effectifs devrait se faire par le biais de départs naturels, de cessions d'unités mais aussi de licenciements.

Citigroup prévoit en outre de réduire ses dépenses de 20% par rapport à leurs pics historiques et de dépenser 50-52 milliards de dollars en 2009, contre 59,8 milliards en 2007.

Le titre Citigroup perdait 3,89% à 9,15 dollars lundi à l'ouverture à Wall Street.

L'action a cédé 70% cette année sur le Nyse et sa capitalisation boursière avoisinait vendredi à la clôture les 52 milliards de dollars, à peine deux fois plus que les 25 milliards de capital reçus du Trésor américain dans le cadre du plan de sauvetage du secteur financier.

Citigroup a perdu plus de 20 milliards de dollars l'année dernière, notamment dans des produits financiers structurés risqués, souvent adossés à des crédits immobiliers. Certains analystes craignent que la banque ne redevienne pas rentable avant 2010.

Les décisions annoncées lundi sont les plus vigoureuses prises jusqu'à présent par le P-DG de Citigroup, Vikram Pandit, pour restaurer la rentabilité du groupe et soutenir un cours de Bourse chancelant.

La semaine dernière, le titre Citigroup est passé sous les 10 dollars pour la première fois depuis que Sanford Weill a créé la banque en 1998 en fusionnant Travelers Group et Citicorp. Weill avait laissé sa place en 2003 à Charles Prince, prédécesseur de Pandit.

Ce dernier, qui a pris la tête du groupe en décembre dernier, a été très critiqué par des investisseurs l'accusant de ne pas avoir mis en place un plan de rétablissement de Citigroup.

Certains analystes estiment que Citigroup n'a jamais investi suffisamment dans la technologie ou pour que les différentes entités de la banque soient assez intégrées.

La diversification géographique du groupe, avec des activités dans plus de 100 pays, joue aussi désormais contre lui, les clients dans des pays comme le Brésil, l'Inde et le Mexique ayant du mal à rembourser leurs prêts.

Dans le même temps, la capacité de croissance de Citi aux Etats-Unis est relativement limitée. Well's Fargo a contrecarré le mois dernier le projet du groupe de mettre la main sur Wachovia et ses 418,8 milliards de dollars de dépôts.

Jonathan Stempel, version française Marc Angrand et Stanislas Dembinski