"Pouvez-vous nous donner votre commentaire de ces résultats ?

C’est un très bon premier semestre, qui surperforme le marché, en comparaison des estimations d’évolution du marché de l’édition de logiciels.Cegid affiche ainsi une augmentation de son chiffre d’affaires édition de 5.2%, alors que les estimations de ,marché pour l’année se situent entre 1.1 et 2.5 sur l’ensemble du secteur. Sur le corps business, nous sommes en conquête de parts de marché. La poursuite d’une forte croissance du chiffre d’affaires récurrent, près de 60% du chiffre d’affaires total, est aussi une très bonne nouvelle et vient conforter le résultat opérationnel courant qui progresse de 18%. Autre belle performance, après une forte croissance déjà enregistrée en 2013 par rapport à 2012. La faiblesse de notre endettement traduit la production de cash-flow au premier semestre et intègre aussi les opérations non récurrentes réalisées récemment. C’est donc un premier semestre qui s’inscrit dans une dynamique annoncée.

Comment expliquez-vous ces résultats par rapport au marché ?
Par le positionnement de Cegid et les choix que nous avons faits, notamment dans le domaine du SaaS et du cloud. Un autre point à souligner est que, malgré le niveau d’investissements des entreprises qui est très atone, l’investissement dans les logiciels et services reste supérieur car le digital est une sorte de remède à la crise. C’est un moyen formidable pour améliorer la compétitivité d’une entreprise dans tous les domaines, non seulement sur les coûts, mais aussi sur la qualité des offres et produits et la relation clients.

Quels sont vos objectifs pour l’année ?

Nous nous positionnons clairement sur une tendance de croissance du résultat opérationnel courant. Dans quelles proportions, c’est compliqué de le préciser compte tenu de la saisonnalité de fin d’année, mais nous serons en hausse par rapport à l’année dernière. Les analystes objectivent des résultats en progression de plus de 10% du résultat opérationnel courant.

Votre chiffre d’affaire total n’a progressé que de 1.6%, comment le voyez-vous ?
Comme vous le soulignez, il s’agit du chiffre d’affaires comptable qui intègre notre stratégie proactive d’atterrissage de notre activité matériels, qui baisse donc d’année en année. En apparence, cela donne +1.6% de notre chiffre d’affaires, ce qui ne traduit pas la réalité de notre business.
L’essentiel est que le cœur de notre activité progresse. C’est le cas pour les activités d’édition (+5,2%) et Edition plus services associés (+3,3%). Ces chiffres, qui superforment le marché, confirment implicitement notre développement en termes de parts de marché.

Cegid, un éditeur de logiciels ?
Absolument, puisque les logiciels et services représentent plus de 90% de notre chiffre d’affaire total. Cela exprime bien le travail de transformation considérable que nous avons mené depuis 10 ans, tout en faisant progresser de façon significative les résultats au cours de cette période. Je rappelle qu’au début des années 2000, l’activité « matériels » représentait plus de 40% du chiffre d’affaires total. Nous menons ces dernières années une nouvelle phase stratégique avec le virage du SaaS et du cloud. Nos taux de croissance moyens dans ce domaine sont proches de 30% et nous conduit aujourd’hui à une valeur estimée des contrats SaaS supérieure à 97M€. Cegid se positionne ainsi sur les plus hautes marches du podium.

Comment allez-vous contribuer au choc de simplification ?
Le numérique et, notamment l’informatique, constitue le meilleur outil pour mener des chantiers de simplification car il permet l’automatisation des process. Cegid et les organisations professionnelles du logiciels travaillent étroitement avec les administrations, notamment au sujet de la paye et des déclarations sociales. Il y a eu également le sujet SEPA avec les nouvelles normes européennes de payement. Notre objectif est d’accompagner ce mouvement, et de travailler très en amont avec l’administration pour bien comprendre les objectifs, et surtout les rendre pragmatiques et accessibles pour les entreprises.


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