Seize des 17 classes d'actionnaires et de créanciers, réparties pour voter par voie électronique et lors d'une réunion tenue jeudi, ont approuvé le projet de procédure de protection que Casino a conclu en octobre, a indiqué Casino dans un communiqué vendredi.

Cette procédure permet à ses futurs dirigeants de finaliser un accord de restructuration de la dette du groupe et de relancer son activité,

En décembre 2023, elle a été prolongée de deux mois, jusqu'au 25 février.

Les actionnaires de Casino (classe 7) ont voté à 98,87 % en faveur de la procédure, alors qu'elle a eu beaucoup moins de succès auprès des créanciers d'EMTN, d'obligations à haut rendement et de bons du Trésor (classe 3), qui ont voté à 68,55 % en faveur de la procédure, et des créanciers détenant des titres subordonnés à durée indéterminée (classe 6), dont 75,62 % ont exprimé leur approbation.

Une nouvelle équipe de direction formée autour de M. Kretinsky devrait prendre le contrôle, dans le courant de l'année, du septième groupe de supermarchés français en termes de parts de marché, qui s'est retrouvé au bord de la cessation de paiement après des années d'acquisitions financées par l'endettement et de récentes pertes de parts de marché au profit de ses concurrents.

Les actionnaires actuels seront massivement dilués dans le cadre d'un accord de restructuration qui mettra fin au règne de 30 ans de Jean-Charles Naouri, 74 ans, qui contrôle Casino par l'intermédiaire de sa société holding cotée en bourse, Rallye.

Le consortium de M. Kretinsky détiendra et contrôlera 53,7 % du capital social de Casino dans le cadre de l'accord, qui prévoit l'injection de 1,2 milliard d'euros d'argent frais dans Casino, ainsi qu'une réduction de 6,1 milliards d'euros de la dette de Casino.