Casino (+1,09% à 41,235 euros) domine le SBF 120 depuis l'ouverture de la séance et signe une des rares hausses au sein d'un marché qui perd près de 2%. Le titre du distributeur profite notamment d'une réduction de la position vendeuse de Muddy Waters, le bureau d'analyses et d'investissement américain qui avait publié le 17 décembre une note assassine, dans laquelle il valorisait le groupe seulement 6,91 euros par action. Selon des documents déposés auprès de l'Autorité des marchés financiers, Muddy Waters a désormais une position "short" représentant 0,31% du capital de Casino.

Le 17 décembre, cette position vendeuse était de 0,83% avant d'être déjà réduite à 0,51% le 21 décembre.

Carson Block, le patron de la société Muddy Waters, qui pariait sur la baisse du titre, a donc pris une partie de ses bénéfices sur sa position. La publication de sa note a en effet entraîné une chute de 15% de l'action de Casino en 4 séances. Elle avait ensuite continué à se replier pour clôturer hier à un plus bas de 10 ans à 40,05 euros.

L'affaire Muddy Waters a clôturé une année 2015 difficile pour l'action Casino. Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015, le titre a dégringolé de près de 43%. Le distributeur a été mis sous pression l'année dernière en raison notamment de son exposition au Brésil, pays qui traverse d'importantes difficultés économiques. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe Casino a reculé de 2,2% à 11,7 milliards d'euros à données comparables en raison de la chute de 23,6% des ventes non alimentaires au Brésil.

De plus, les investisseurs se sont montrés inquiets pour l'endettement de Casino - un point également souligné par Muddy Waters. Ainsi, un plan de désendettement de 2 milliards d'euros a été lancé en fin d'année alors que le groupe affichait une dette nette de 8,5 milliards au premier semestre.