"Nous ne voyons pas la dette de Rallye, de 2,87 milliards à fin 2017, diminuer significativement dans un futur proche étant donné la valorisation limitée des actifs qu'il pourrait céder. Nous pensons que l'endettement significatif va continuer à peser sur le moral des investisseurs", expliquait l'analyste.
Barclays, rejoint sur ce point par Credit Suisse, ajoutait que la position de free cash flow négative de Casino rendait la situation encore plus difficile. En effet, le dividende que touche Rallye au titre de sa participation dans Casino est indispensable à son financement mais limite la flexibilité financière du distributeur.
Le bureau d'études britannique estime à 675 millions d'euros le besoin en refinancement auquel Rallye risque d'avoir à faire face en octobre, auxquels s'ajouteront 300 millions en mars prochain. Compte tenu du niveau de ses CDS (couverture de défaillance), Rallye pourrait avoir du mal à lever ces montants de dette sur le marché obligataire, prévient Barclays. Il devrait donc faire appel à un financement bancaire, en tirant sur ses lignes de crédit, et pourrait être contraint d'engager plus de la moitié de ses actions Casino comme collatéral.