Copenhague (awp/afp) - Porté par la hausse des prix et des volumes vendus, le brasseur danois Carlsberg, qui peine à sortir de Russie, a annoncé mercredi un bénéfice net de 3,5 milliards de couronnes (450 millions de francs suisses) au premier semestre.

Un an auparavant, il avait essuyé des pertes nettes de 5,3 milliards de couronnes à la suite de sa décision de quitter la Russie.

De janvier à juin 2023, son chiffre d'affaires a augmenté de 6,6% à 37,8 milliards de couronnes et les ventes de bière de 0,8%, lors d'une période pendant laquelle l'industriel avait annoncé avoir enfin retrouvé un repreneur pour ses activités en Russie, où il compte 8400 employés et détient depuis 2000 la marque russe Baltika.

Moins d'un mois après cette annonce, l'Etat russe a, le 16 juillet, pris par décret le contrôle d'actifs en Russie de Carlsberg et du géant français Danone.

"Nous évaluons la situation et les conséquences juridiques de cette décision très inattendue et nous nous efforcerons de protéger nos actifs et la valeur de l'entreprise", a souligné dans le rapport le PDG sortant du groupe danois, numéro 4 du secteur, Cees't Hart.

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022 et les premières sanctions économiques décrétées par les Occidentaux, de nombreuses multinationales ont quitté la Russie et d'autres y ont suspendu leurs activités, dans les secteurs du pétrole, de l'automobile ou encore du luxe.

En avril, Moscou avait déjà pris le contrôle forcé "temporaire" de la filiale russe du groupe énergétique finlandais Fortum, avec l'éviction de son PDG en Russie.

Mardi, le brasseur avait indiqué relever ses prévisions misant désormais sur une augmentation de son résultat opérationnel de 4% à 7%, contre une évolution comprise entre un recul de 2% et une hausse de 5%, annoncée précédemment.

afp/ck