TORONTO, 6 janvier (Reuters) - Des autochtones qui manifestaient contre leurs conditions de vie, jugées désastreuses, ont interrompu samedi la circulation de plusieurs trains entre Toronto et la capitale Ottawa, au lendemain de l'annonce d'une rencontre entre le Premier ministre Stephen Harper et des chefs indigènes.

Les manifestations indigènes durent depuis le mois dernier au Canada, sous la bannière du mouvement informel "Idle No More" ("L'inaction, c'est fini"), dominé par la figure de la chef amérindienne Theresa Spence, en grève de la faim depuis le 11 décembre.

Stephen Harper a précisé que la rencontre, prévue vendredi prochain, concernerait le développement économique des communautés amérindiennes et inuits, les droits des autochtones et leurs relations avec le gouvernement.

Les manifestants protestent désormais contre l'ensemble de leur conditions de vie, même si, à l'origine, le mouvement s'attaquait spécifiquement à des projets de loi destinés à libéraliser la mise en oeuvre de projets industriels, notamment la construction d'oléoducs, dans les régions habitées par les indigènes.

Le Canada compte 1,2 millions d'autochtones, dont la majorité vivent dans des réserves où les taux de suicide et de pauvreté sont bien supérieurs à la moyenne de la population. (Frank McGurty, Julien Dury pour le service français)