RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL 2023
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CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL BRIE PICARDIE
500 rue Saint-Fuscien - 80095 AMIENS Cedex 3
Société coopérative à capital variable agréée en tant qu'établissement de crédit RCS AMIENS 487 625 436
Société de courtage d'assurances immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n°07 022 607
La Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Brie Picardie compte au 30 juin 2023 :
- 207 agences de Proximité
- 1 agence Gestion de la Relation à Distance
- 2 agences Crédit Agricole En Ligne
- 3 agences Courtiers
- 1 agence Habitat à distance
- 3 agences Banque Privée
- 5 Centres d'Affaires Entreprises
- 3 agences Collectivités Publiques
- 3 Centres d'Affaires Professionnels de l'Immobilier
- 2 pôles Institutionnels et Associations
- 3 équipes de conseillers mobiles Assurances Agriculteurs et Professionnels
- 1 plateforme Front Office Assurances Agriculteurs et Professionnels
- 1 plateforme Allocation d'Actifs et Gestion Conseillée
- 1 Banque d'Affaires
- 1 agence Evènements de la Vie
- 85 Caisses Locales
- 18 Administrateurs de la Caisse Régionale
- 860 Administrateurs de Caisses Locales
- Près de 427 000 Sociétaires
- Plus de 1,1 million de clients
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SOMMAIRE | ||
Examen de la situation financière et du résultat au 30 juin 2023 | ||
1.1.2 Environnement local et positionnement de la CR sur son marché | 7 | |
1.1.3 Activité de la Caisse Régionale au cours de l'exercice | 10 | |
1.1.4 Les faits marquants | 10 | |
1.2 | Analyse des comptes consolidés | 10 |
1.2.1 Présentation du groupe de la Caisse Régionale | 10 | |
1.2.2 Contribution des entités du groupe de la Caisse Régionale | 11 | |
1.2.3 Résultat consolidé | 11 | |
1.2.4 Bilan consolidé et variations des capitaux propres | 12 | |
1.2.5 Activité et résultat des filiales | 13 | |
1.3 | Analyse des comptes individuels | 15 |
1.3.1 Résultat financier sur base individuelle | 15 | |
1.3.2 Bilan et variations des capitaux propres sur base individuelle | 15 | |
1.3.3 Hors-bilan sur base individuelle | 16 | |
1.4 | Capital social et sa rémunération | 16 |
1.5 | Evénements postérieurs à la clôture et perspectives pour le groupe CR | 17 |
1.6 | Informations diverses | 17 |
1.6.1 Informations spécifiques sur les opérations réalisées dans le cadre de rachat de CCI autorisé par l'assemblée générale du 30/03/2023 | 17 | |
1.6.2 Calendrier des publications des résultats | 17 | |
2. | Facteurs de risques et informations prudentielles | 18 |
2.1 | Informations prudentielles | 19 |
2.2 | Facteurs de risques | 19 |
2.2.1. Risques de crédit et de contrepartie | 19 | |
2.2.2. Risques financiers | 21 | |
2.2.3. Risques opérationnels et risques connexes | 24 | |
2.2.4. Risques liés à l'environnement dans lequel le Crédit Agricole Brie Picardie évolue | 26 | |
2.2.5. Risques liés à la stratégie et aux opérations de la Caisse Régionale | 29 | |
2.2.6. Risques liés à la structure du Groupe Crédit Agricole | 30 | |
2.3 | Gestion des risques | 32 |
2.3.1 Risques de crédit | 32 | |
2.3.2 Risques de marché | 37 | |
2.3.3 Gestion du bilan | 39 | |
2.3.4 Risques opérationnels | 42 | |
2.3.5 Risques juridiques | 42 | |
2.3.6 Risques de non-conformité | 43 | |
3. | Comptes consolidés | 44 |
4. | Rapport des commissaires aux comptes | 99 |
5. | Attestation du responsable de l'information financière | 103 |
6. | Glossaire | 105 |
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1.Examen de la situation financière et du résultat au 30
juin 2023
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1.1 La situation économique
1.1.1 Environnement économique et financier global
Premier semestre 2023
Au cours du premier semestre, dans les grandes économies développées, l'inflation a poursuivi son repli tout en restant élevée (notamment l'inflation sous-jacente) et les resserrements monétaires se sont poursuivis. Les ressorts de la reprise post-covid ont continué de se détendre et les rythmes de croissance se sont infléchis. Si des récessions violentes ont pu être évitées, cela tient notamment aux amortisseurs hérités de la pandémie sous la forme d'une épargne privée encore abondante (bien qu'entamée) et de marchés du travail assez résistants.
Inflation : repli de l'inflation totale, résistance de l'inflation sous- jacente
Les chaînes de valeur, congestionnées au sortir de la pandémie de covid par le redémarrage très net de la demande face à une offre contrainte, et les marchés de matières premières, bouleversés par la guerre en Ukraine, se sont progressivement normalisés. Les cours des matières premières énergétiques, industrielles et alimentaires mais aussi les coûts de transport se sont affaissés. A titre d'illustration, fin juin 2023, les prix du pétrole, du minerai de fer, du blé et du fret maritime affichaient des baisses respectives sur un an de près de 34%, 7%, 21% et 50%. Cette désinflation en amont a permis un repli, rapide et largement mécanique, de l'inflation totale.
Aux États-Unis, après le pic de juin 2022 à 9%, la hausse des prix sur un an est passée à 6,4% en décembre puis à 3% en juin ; après avoir atteint un pic à 6,5% en mars 2022, l'inflation sous-jacente s'élève encore à 4,8% en juin. En zone euro, après avoir culminé en octobre 2022 (10,6%), l'inflation s'est repliée à 9,2% en décembre pour se situer à 5,5% en juin. Après avoir atteint un pic de 5,7% en mars 2023, l'inflation sous-jacente ne se replie que très lentement (5,4% en juin). L'inflation sous-jacente résiste en raison de la diffusion des hausses de coûts subies en amont à l'ensemble des prix et du dynamisme de la consommation de services prenant le relais de celle des biens, sans qu'une boucle prix-salaires ne puisse être incriminée malgré la bonne tenue du marché du travail.
Croissance : plus robuste qu'anticipée mais en nette décélération
Aux États-Unis, bien qu'elle n'ait cessé d'être révisée à la hausse, la croissance s'est encore légèrement repliée (en rythme trimestriel annualisé, 2% au premier trimestre contre 2,6% et 3,2%, respectivement, au quatrième et au troisième trimestres 2022). À la vigueur de la consommation (croissance de +4,2% sur le trimestre, et contribution à la croissance de 2,8 points de pourcentage, pp) s'opposent la performance médiocre de l'investissement productif (contribution quasiment nulle) et la poursuite de la contraction de l'investissement résidentiel (-4%, en recul pour le huitième trimestre consécutif soit une chute cumulée de 22% entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2023). Enfin, les variations de stocks ont été le principal frein à la croissance du premier trimestre avec une contribution de -2,1 pp. Cette décélération reflète ainsi le fort mouvement de déstockage et le ralentissement de l'investissement. Si les bénéfices des entreprises chutent fortement pour le deuxième trimestre consécutif, la situation financière des ménages s'améliore : après sept trimestres consécutifs de baisse du pouvoir d'achat, le revenu disponible réel affiche une croissance de 2,9%. Le taux d'épargne (4,3%) se redresse légèrement mais, depuis mi-2021, il est inférieur à sa moyenne pré-covid (7,9%, 2017-2019). Enfin, le marché du travail résiste au ralentissement : depuis mars 2022, le taux de chômage fluctue entre 3,4% et 3,7% et se situe à 3,6% en juin.
Dans la zone euro, le ralentissement est également marqué : la croissance du PIB est ainsi passée (en variation sur un an) de 1,8% au quatrième trimestre 2022 à 1% au premier trimestre 2023. Au cours de celui-ci, l'activité s'est de nouveau repliée de 0,1% (en variation trimestrielle), tirée
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la baisse par la croissance allemande (-0,3%) enregistrant également deux trimestres consécutifs de repli. Bien que la demande intérieure ait encore fourni une contribution négative à la croissance (de -0,3 point), celle- ci s'est modérée par rapport au trimestre précédent (-1,2 point). La consommation des ménages a connu un deuxième trimestre de recul (-
0,3%), mais moindre qu'au précédent (-1%), l'inflation s'étant assagie par rapport au pic du quatrième trimestre 2022. L'investissement s'est redressé
(+0,6%, après -3,5%) mais sa croissance est restée modeste. La contribution positive des échanges extérieurs à la croissance est, une fois de plus, due à un repli plus marqué des importations que des exportations.
La phase d'expansion soutenue donc touche à sa fin, comme le signalent plusieurs indicateurs, notamment dans le secteur manufacturier. Mais l'affaiblissement de l'activité dans l'industrie ne s'est pas encore traduit par une montée des défaillances d'entreprises. Leur nombre reste relativement faible dans l'ensemble de l'économie. Enfin, à 6,5% en mai 2023, le taux de chômage est stable sur un mois mais en léger recul sur un an (6,7% en mai 2022).
En France, après un net freinage au second semestre 2022, la croissance a résisté : elle est restée positive en début d'année (0,2% au premier trimestre 2023). Cette apparente robustesse masque cependant la faiblesse de la demande intérieure. Au premier trimestre, si la croissance a été soutenue par l'amélioration des échanges extérieurs, la consommation des ménages n'a pas rebondi. Après s'être contractée au quatrième trimestre 2022, elle s'est révélée seulement stable au premier trimestre 2023 et toujours inférieure à son niveau pré-pandémie. La consommation de biens est en net repli, pénalisée notamment par la consommation de biens alimentaires (l'inflation des biens alimentaires était encore de 13,7% sur un an en juin après avoir atteint 15,9% en mars). L'investissement des ménages s'est également nettement replié pour le troisième trimestre consécutif. Enfin, le resserrement monétaire commence à affecter l'investissement des sociétés non-financières, en recul pour la première fois depuis le troisième trimestre 2021.
Poursuite des resserrements monétaires et des hausses de taux d'intérêt
Depuis le début de l'année 2022, les banques centrales n'ont cessé d'affirmer la priorité donnée à la lutte contre l'inflation. La Réserve Fédérale et la BCE se sont ainsi lancées dans des politiques de remontée agressive et déterminée de leurs taux directeurs. Depuis mars 2022 aux Etats-Uniset juillet 2022 dans la zone euro, ils ont ainsi été relevés de respectivement 500 et 400 points de base (pb) pour se situer à 5,25% (borne haute des fed funds) et 4% (taux de refinancement) début juillet 2023.
En sympathie avec les resserrements monétaires, les échéances courtes de la courbe des rendements (taux de swap deux ans ou souverains) se sont vigoureusement redressés. En revanche, les rendements sur les échéances longues (taux 10 ans) ont moins « grimpé » en raison : de la nature de l'inflation, censée relever plus d'un choc que de l'installation durable sur un rythme plus soutenu ; des craintes de ralentissement ; de la détermination des banques centrales à voir l'inflation converger vers leurs cibles. Les courbes de taux d'intérêt se sont donc inversées. En début d'année, pariant sur une reprise vigoureuse en Chine consécutive à l'abandon de la stratégie zéro-covidet tablant sur l'idée d'un « pivot » monétaire proche (fin prochaine de la hausse des taux directeurs suivie rapidement d'une baisse), les marchés actions ont affiché de belles performances.
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Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel Brie Picardie published this content on 19 September 2023 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 19 September 2023 15:18:10 UTC.