Le bénéfice net de BP aux coûts de remplacement s'inscrit à 5,31 milliards de dollars (3,66 milliards d'euros) au deuxième trimestre, à comparer avec une perte de 16,97 milliards de dollars un an plus tôt imputable à la gigantesque marée noire survenue dans le golfe du Mexique.

Hors exceptionnels, le résultat ressort à 5,61 milliards de dollars, contre 6,02 milliards attendus en moyenne par les analystes interrogés par Reuters.

BP semble bénéficier moins que ses concurrents de la hausse des prix du pétrole brut, en hausse de 50% par rapport à l'année précédente.

A la mi-journée, BP perd 2,4% alors que l'indice Stoxx européen du secteur reculait de 0,4%.

Les investisseurs déplorent la mauvaise tenue du titre en Bourse depuis neuf mois bien que certains signes laissent penser que la facture finale de la marée noire sera probablement moins lourde que prévu.

Le groupe pétrolier explique que des travaux de maintenance en mer du Nord et en Angola ainsi que les suites de l'accident dans la golfe du Mexique ont tiré à la baisse ses résultats trimestriels et continueront de peser sur sa performance au second semestre.

Sa production gazière et pétrolière a chuté de 11% sur le trimestre à la suite de cessions de gisements, nécessaires pour payer la facture de la marée noire.

Le directeur général du groupe Bob Dudley a précisé que des accords visant à s'assurer de nouvelles réserves cette année soutiendraient la performance du groupe en 2012 et 2013.

"Nous nous engageons à voir la véritable valeur de notre activité mieux reflétée dans le prix de notre action", a-t-il déclaré aux actionnaires.

Natalie Huet pour le service français, édité par Danielle Rouquié