Paris (awp/afp) - Le groupe de services maritimes à l'industrie pétrolière Bourbon est ouvert à des rapprochements ou des partenariats pour compléter son offre en cette période difficile pour les producteurs d'or noir, qui entraîne de grands mouvements de consolidation dans le secteur parapétrolier, a indiqué lundi son président à l'AFP.

Après le mariage du numéro un mondial Schlumberger avec l'équipementier Cameron, c'était au tour du français Technip d'annoncer jeudi sa fusion avec l'américain FMC Technologies, une nouvelle opération de consolidation destinée à permettre aux deux groupes de gagner en efficacité.

"Ces deux opérations sont une source d'inspiration" pour Bourbon, a déclaré le président du groupe français, Jacques de Chateauvieux, dans un entretien à l'AFP.

"Cela doit nous interpeller, nous, les services maritimes: cela fait retentir une cloche qui doit nous inciter à voir s'il existe des possibilités de proposer des choses de cette nature", à savoir une offre intégrée alliant services et équipements, a-t-il poursuivi.

"Nous n'avons pas encore identifié de groupe", a-t-il toutefois indiqué, soulignant qu'un éventuel rapprochement ne nécessiterait pas forcément une sortie d'argent, à l'instar de Technip et FMC qui procéderont par échange de titres.

Cameron, par exemple, est essentiellement un groupe industriel, qui fabrique des vannes et des systèmes de contrôle des flux pour l'industrie pétrolière, alors que Schlumberger est surtout présent dans les services, avec des technologies destinées au forage de puits pétroliers ou à la construction de plateformes.

"Il ne faut pas le voir comme une solution à nos problèmes mais comme une solution pour améliorer le service à nos clients", a expliqué le dirigeant de l'ancien groupe sucrier aux racines réunionnaises, reconverti dans les services pétroliers.

"On pense souvent à des synergies de coûts. Mais il y a aussi une fertilisation croisée entre services et équipements, qui permet le développement de nouveaux équipements et procédés. Cela favorise beaucoup l'innovation et la productivité. C'est sans doute pour cela que les pétroliers acceptent ces opérations" alors qu'ils y perdent en levier de négociation sur les prix de leurs sous-traitants, a-t-il détaillé.

Comme les autres parapétroliers, Bourbon est confronté à la faiblesse des prix du pétrole qui, malgré un rebond ces dernières semaines, pousse nombre de groupes gazo-pétroliers pour lesquels il opère à réduire leurs investissements et à retarder leurs projets d'exploration ou de production.

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