PARIS, 31 mars (Reuters) - Le parquet de Paris a annoncé dimanche avoir ouvert une enquête au lendemain de la mort, dans un hôpital de la capitale française, d'un jeune noir qui y avait été conduit après un malaise lors d'un contrôle routier.

Selon plusieurs médias, l'homme se prénommait Ange et était âgé d'une trentaine d’années. Les circonstances de son décès ont suscité des interrogations sur les réseaux sociaux.

L'homme, décédé à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, était connu sous plusieurs identités et était porteur au moment de son interpellation d'un produit "ayant par la suite réagi positivement à la cocaïne", apprend-on dimanche de source judiciaire.

Une autopsie est prévue lundi, ajoute-t-on.

L'enquête en flagrance, ouverte pour usage et détention de drogue, a été confiée à la brigade des stupéfiants, précise le parquet.

Le jeune homme était au volant d'une BMW lors de son interpellation jeudi à 01h50 sur le boulevard périphérique parisien à hauteur de la porte d’Italie, précise un communiqué de la Préfecture de police. Il a alors été contrôlé positif au test d'alcoolémie.

Vingt minutes plus tard, le jeune homme "a ingéré une substance non identifiée. Il a alors été pris de convulsions", ajoute la Préfecture.

Après avoir demandé "justice pour Ange" dimanche sur Twitter, la sénatrice Esther Bensassa (Groupe communiste républicain citoyen et écologiste) a ensuite déclaré dans la soirée sur le réseau social : "L'émotion a été vive. Les circonstances, le délai avec lequel la famille a été avertie, ont pu faire redouter un cas de #violencepolicière. Il semble que ce ne soit pas le cas. Chacun attend maintenant que l'enquête fasse toute la lumière." (Emmanuel Jarry et Danielle Rouquié)