Aurel estime ce matin que Bic ne mérite pas une sanction excessive après la déconvenue du dossier Cello. S'il constitue indubitablement une mauvaise nouvelle pour le groupe, le revirement de du spécialiste indien des instruments d'écriture Cello, qui conteste l'accord par lequel Bic avait acquis 40% de son capital l'an dernier, ne remet pas en cause la dynamique de son développement. Aurel conseille toujours d''acheter' la valeur Bic, qui ce matin à Paris cède 0,77% à 49,82 euros.

Bic a annoncé ce matin que les Rathod, actionnaires familiaux contrôlant le groupe indien Cello, souhaitent mettre fin à l'accord du 22 janvier 2000 par lequel le groupe français avait pris 40% de l'indien, 'selon des conditions à définir d'un commun accord'. Bic s'y oppose et veut faire appliquer le contrat. Un contentieux à la Danone-Wahaha semble donc s'annoncer.

Le bureau d'études indique, après contact avec la société, que Bic a été surpris par cette décision des Rathod, qui n'ont pas explicité leurs motivations. Selon Aurel, le marché indien des instruments d'écritures représente 6% du marché mondial, soit 440 millions d'euros, et son taux de croissance est de 7/8%, contre 0/2% en Occident. En 2007/2008, le chiffre d'affaires de Cello était de 64,5 millions d'euros.

Certes, cette annonce remet en cause la diversification géographique de Bic et de ses 1,42 milliard d'euros de ventes en 2008. Mais Cello 'n'est qu'intégré que par mise en équivalence (depuis le deuxième trimestre 2009) et devrait contribuer pour environ 3,3 millions d'euros en 2009'. Si l'opération échouait, le dossier devrait se retrouver devant les tribunaux et y rester pendant des mois. Si dans le pire des cas le contentieux amenait Bic à déconsolider ses parts de Cello, Aurel estime la dilution du bénéfice net par action de Bic serait limitée à 1,3% en 2010, et 1,4% en 2011. Et ce sans tenir compte d'éventuelles indemnités de dédit que Cello pourrait avoir à payer.

'Selon nous, la meilleure des solutions pour le groupe BIC serait de parvenir à un accord financier avantageux au plus tôt', estime Aurel qui rappelle le précédent Danone-Wahaha en Chine. Et le fait qu'il est difficile de prendre le contrôle d'une société sans le soutien de ses actionnaires ni de son management.

Aurel reste donc à l''achat' sur la valeur Bic pour laquelle il vise un objectif de cours de 53 euros.


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