BMW perd 0,78% à 63,99 euros malgré la publication de résultats trimestriels globalement meilleurs que prévu. Les investisseurs sanctionnent les propos du président du directoire, Norbert Reithofer. Pour la première fois, le constructeur munichois commence à ressentir les effets du ralentissement en Europe, a concédé le patron. Pour preuve, la marge d'Ebit, considérée comme un indicateur clé dans le secteur automobile, s'est contractée au troisième trimestre à 9,6% contre 11,9% un an auparavant et un consensus de 9,9%. Il s'agit du seul chiffre inférieur aux attentes.

Au troisième trimestre, le premier constructeur mondial de voitures haut de gamme a réalisé un bénéfice opérationnel en hausse de 14%, le succès de la nouvelle Série 3 ayant compensé le ralentissement du marché en Europe.

Le résultat opérationnel s'est établi à 2 milliards d'euros, contre 1,76 milliard un an plus tôt. Les analystes interrogés par Bloomberg tablaient en moyenne sur 1,74 milliard. Le chiffre d'affaires a progressé de 14% à 18,8 milliards.

"Nous avons réalisé un bon troisième trimestre, soutenu par des nouveaux modèles, des ventes et des bénéfices records dans un environnement difficile", a commenté Norbert Reithofer. "Comme le reste du secteur, nous commençons à sentir les effets du ralentissement en Europe", a ajouté le dirigeant.

Pour autant, le géant allemand a confirmé son ambition de réaliser cette année un bénéfice imposable record à la faveur de la demande des consommateurs chinois pour ses modèles.

"Au niveau du groupe, BMW a bien performé et battu le consensus", a commenté un analyste du bureau d'études allemand Bankhaus Metzler cité par Bloomberg. "La branche automobile constitue le seul cheveu sur la soupe, avec la pression sur les prix qui pèse sur la marge".