Soucieuse de doper ses résultats à l'issue d'une rapide remontée faisant suite à un renflouement public de 22,4 milliards d'euros en 2012, la banque a annoncé en juin l'achat de ce petit établissement en vue de créer la quatrième banque espagnole.

A cette occasion, Bankia avait dit anticiper une charge de restructuration de l'ordre de 300 millions d'euros, tenant surtout aux licenciements et aux fermetures d'agences.

Le syndicat CCOO, le plus important d'Espagne, a dit jeudi que la banque avait proposé la suppression de 2.291 emplois, moins que les 2.510 pertes d'emploi annoncées en décembre.

En faisant abstraction de cette charge, le banque a dégagé un bénéfice net en hausse de 5,5% à 77 millions d'euros, un peu plus que le consensus Reuters qui le donnait à 72 millions.

En intégrant un mois de résultats de BMN, le produit net des intérêts représentait 501 millions d'euros, en baisse de 3,1%.

Le ratio de fonds propres CET1 de Bankia était de 12,33% à la fin 2017, au-dessus des 12% visés avec l'acquisition de BMN.

Le revenu tiré des prêts a augmenté de 6% environ, par rapport au trimestre précédent, grâce à une baisse des coûts de financement.

L'action perd 2,8% en Bourse de Madrid, troisième perte de l'indice européen Stoxx 600 qui est stable au même moment.

(Jesus Aguado, Wilfrid Exbrayat pour le service français)