La sixième banque espagnole, en difficulté, a fait état en février d'une perte annuelle record de 3,5 milliards d'euros après des charges exceptionnelles supérieures aux attentes, destinées à nettoyer son bilan de ses actifs immobiliers à risque.

"Nous avons besoin d'une grande confiance pour réaliser une nouvelle augmentation de capital, nous devons donc être transparents à ce sujet", a dit Emilio Saracho aux actionnaires réunis à Madrid.

"Pour faire court, nous envisageons un scénario qui, dans de bonnes conditions, nous permettrait de nous présenter au marché et de solliciter de nouveaux fonds, ou nous pourrions le cas échéant participer à un mouvement de consolidation", a-t-il déclaré.

Une partie de la valeur de Popular tient à son indépendance mais cela ne signifie pas que la banque n'étudierait pas une proposition qui reconnaisse la valeur de sa marque, a-t-il ajouté.

Emilio Saracho, qui a pris en décembre la présidence de la banque, a ajouté qu'elle continuerait à travailler sur la vente d'actifs immobiliers et envisageait de vendre d'autres participations non stratégiques.

L'action Banco Popular perd 8,77% à la Bourse de Madrid vers 11h25 GMT après ces déclarations, en queue de peloton du Stoxx 600. Elle a réalisé la pire performance de l'indice des bancaires européennes et a perdu près de 60% au cours des 12 derniers mois contre un gain de 30% pour l'indice.

Vendredi, l'agence Standard & Poor's a abaissé sa note de la dette de Popular de "B+" à "B".

Popular avait déjà effectué l'an dernier une augmentation de capital de 2,5 milliards d'euros.

(Jesús Aguado; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)