À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,43% à 4.232,46 points vers 9h30. Au même moment à Francfort, le Dax cède 0,6% et à Londres, le FTSE 0,27%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 recule de 0,31%.

L'indice de volatilité en Europe fait un bond en avant de 3,33% à 22,82 points, son plus haut niveau depuis début février.

Alors que des milliers de soldats russes participent à des manoeuvres près de la frontière avec l'Ukraine, les Etats-Unis et l'Allemagne ont lancé dans la journée de jeudi de nouvelles mises en garde à la Russie si la République autonome de Crimée, cédée par Moscou en 1954 à l'Ukraine, organisait comme prévu dimanche un référendum sur son rattachement à la Russie.

"Face aux menaces de sanctions des Occidentaux contre la Russie si le référendum a lieu et les mesures de rétorsion envisagées par la Russie, les traders craignent que la situation ne s'envenime plus vite qu'ils ne pourront liquider leurs positions", écrit Jonathan Sudaria, chez London Capital Group.

La Bourse de Tokyo a fini sur une perte de 3,3%, avec un recul de 6,20% sur l'ensemble de la semaine, alors que le yen profite toujours de son statut de valeur refuge face au dollar et à l'euro

L'indice MSCI Asie-Pacifique hors Japon perd 1,21%, à son plus bas niveau depuis mi-février, l'indice mondial se replie de 0,45% et celui des seuls marchés émergents de 1,04%.

A Moscou, l'indice MICEX chute de 4,2% après avoir touché son plus bas niveau depuis octobre 2009, alors que l'indice IRTS libellé en dollars perd plus de 4,85% après être tombé à ses plus bas depuis août 2009.

Parallèlement, la banque centrale russe a vendu 2,66 milliards de dollars pour soutenir le rouble qui menaçait de sortir de sa marge de fluctuation et qui perd encore 0,25% vis-à-vis du dollar.

Les devises considérées comme étant les plus sûres comme le yen et le franc suisse restent recherchées après avoir grimpé dans la nuit dans le climat actuel d'aversion au risque face à la crise ukrainienne et au ralentissement en Chine.

L'euro, qui se rapprochait de 1,40 dollar, se stabilise autour 1,3870 dollar, toujours fragilisé par les commentaires du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi jeudi soir annonçant que la BCE avait mis au point de nouvelles mesures pour préserver la zone euro du risque déflationniste, alors que la vigueur de la monnaie unique pèse sur les prix.

Le Brent remonte vers les 107,70 dollars le baril dans un marché qui craint des perturbations de l'approvisionnement en pétrole de Russie, mais il s'apprête à afficher sa troisième semaine de baisse en raison des inquiétudes concernant l'économie chinoise et l'augmentation de stocks de pétrole aux Etats-Unis.

L'or, qui a touché un pic de six mois, devrait afficher sa septième semaine de hausse d'affilée et le cuivre se stabilise mais pourrait enregistrer sa plus forte baisse hebdomadaire depuis avril.

Aux valeurs, Numericable gagne 3,4% alors que se tient ce jour un conseil de surveillance crucial chez Vivendi (-0,43%) sur SFR. Bouygues perd 1,15% et Iliad, maison mère de Free, recule de 3,10%. Arnaud Montebourg a estimé jeudi que les dirigeants de Vivendi souhaitaient céder SFR, la filiale de télécoms du conglomérat français, au câblo-opérateur Numericable plutôt qu'au groupe Bouygues.

Banca Monte dei Paschi di Siena s'adjuge 4,6%, plus forte hausse du Stoxx 600, après une information de presse selon laquelle le fonds d'investissement JC Flowers envisageait de racheter une participation dans la banque à la fondation Monte Paschi, son premier actionnaire.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)