atai Life Sciences N.V. et sa filiale GABA Therapeutics, ont annoncé les résultats positifs définitifs d'un essai clinique de phase 1 du GRX-917 qui avaient été annoncés précédemment comme résultats préliminaires lors de la journée R&D d'atai. L'essai randomisé, à double insu et contrôlé par placebo a été conçu pour évaluer l'innocuité, la tolérabilité et le profil pharmacocinétique de doses ascendantes uniques et multiples de GRX-917 administré par voie orale. Dans l'ensemble, comparativement au placebo, le GRX-917 a été bien toléré et aucun événement indésirable lié à la dose ou limitant la dose n'a été observé.

Aucun événement indésirable grave n'a été signalé, ni aucun abandon dû à l'administration du médicament. De plus, contrairement aux traitements actuels de première intention des troubles anxieux, tels que les benzodiazépines, la sédation s'est avérée comparable au placebo. Des augmentations dose-dépendantes de la puissance bêta du qEEG, un biomarqueur de l'activation des récepteurs GABA, ont été démontrées chez les sujets qui ont reçu le GRX-917 mais pas chez ceux qui ont reçu un placebo, ce qui prouve l'engagement de la cible conformément au mécanisme d'action putatif du GRX-917.

Le GRX-917 est une version deutérée de l'étifoxine, un anxiolytique approuvé en France, dont l'apparition rapide et l'efficacité sont comparables à celles des principales benzodiazépines comme l'alprazolam et le lorazépam, qui sont actuellement considérées comme la norme en matière de soins, mais qui ne crée pas de dépendance et présente des effets secondaires minimes. On pense que l'étifoxine obtient son activité anxiolytique en augmentant la production endogène de neurostéroïdes cérébraux comme l'allopregnanolone. La dérégulation de la neurostéroïdogenèse a été impliquée dans un large éventail de maladies neuropsychiatriques, notamment le trouble d'anxiété généralisée (TAG), la dépression anxieuse, le trouble d'anxiété sociale (TAS), le trouble panique et la dépression post-partum.

Dans la portion de l'essai portant sur la dose unique ascendante (DAS), des effets indésirables ont été observés chez 53 % (17/32) des sujets traités par le GRX-917, comparables aux 50 % (5/10) observés chez les sujets traités par placebo. Les événements indésirables liés spécifiquement au GRX-917 sont survenus chez 25 % (8/32) des sujets et étaient tous de gravité légère. Dans la portion de l'essai portant sur les doses multiples ascendantes (MAD), des effets indésirables ont été observés chez 60,5 % (26/43) des sujets traités par le GRX-917, également comparables à 60 % (9/15) observés chez les sujets traités par placebo.

Les événements indésirables liés spécifiquement au GRX-917 sont survenus chez 32,6 % (14/43) des sujets et étaient tous de gravité légère. Les résultats de ces deux phases de l'essai indiquent qu'il n'y a pas eu d'effets indésirables limitant la dose chez les sujets de l'essai à des doses plus élevées et qu'aucun effet secondaire de type benzodiazépine, y compris la sédation, n'a été observé. Des augmentations de la puissance bêta en fonction de la dose et de l'exposition ont été observées par électroencéphalogramme quantitatif (qEEG) chez des volontaires sains ayant reçu des doses uniques de GRX-917, mais pas chez ceux qui ont reçu un placebo.

Ces résultats montrent que le GRX-917 a des effets mesurables sur le système nerveux central et fournissent des preuves de l'engagement de la cible des récepteurs GABA et du mécanisme d'action.