La Haye (awp/afp) - L'équipementier européen pour l'industrie des semi-conducteurs ASML a publié mercredi des résultats trimestriels au-delà des attentes et un carnet de commandes bien rempli, boosté par le développement de l'AI, mais son titre chutait en Bourse sur fond de tensions entre la Chine et les États-Unis.

Des informations sur des risques de nouvelles restrictions commerciales par l'administration américaine sur l'exportation dans le secteur des puces ont refroidi les investisseurs : le titre ASML perdait quasiment 6% au cours de la matinée à la Bourse d'Amsterdam.

Malgré des restrictions à l'exportation vers la Chine, imposées notamment par Washington, ASML a réalisé environ la moitié de son chiffre d'affaires en Chine, et ce pour le deuxième trimestre consécutif.

Les restrictions concernent pour l'instant les machines d'ASML très avancées EUV, et non pas toutes les machines fabriquées par le groupe néerlandais.

ASML, basé à Veldhoven, au sud des Pays-Bas, a globalement reçu beaucoup plus de commandes au cours du deuxième trimestre par rapport au premier, selon un communiqué.

Cette croissance est principalement due au développement rapide du secteur de l'intelligence artificielle (IA), a expliqué dans ce communiqué Christophe Fouquet, patron d'ASML depuis avril.

"Notre chiffre d'affaires au deuxième trimestre s'est élevé à 6,2 milliards d'euros (6,0 milliards de francs suisses), dans le haut de nos prévisions, avec une marge brute de 51,5 %, supérieure aux prévisions", s'est réjoui M. Fouquet.

"Nous assistons actuellement à de forts développements dans le domaine de l'IA, qui sont à l'origine de l'essentiel de la reprise et de la croissance du secteur", a-t-il ajouté.

Le bénéfice net d'ASML au deuxième trimestre s'est établi à 1,6 milliard d'euros, contre 1,9 milliard à la même période l'an dernier.

"Même si des incertitudes subsistent" dans le secteur, "nous prévoyons que la reprise se poursuivra au cours de la seconde moitié de l'année", a indiqué M. Fouquet.

ASML a indiqué que 2024 était une "année de transition" pour le groupe, "avec des investissements continus dans l'augmentation de la capacité et technologie".

"Nos perspectives pour l'année 2024 reste inchangées", a-t-il précisé.

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