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Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a ouvert en net recul (-1,47%) vendredi, affichant clairement sa circonspection avant le principal rendez-vous de la semaine avec la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis en mars.

A 09H14 (07H14 GMT), l'indice CAC 40 perdait 64,27 points à 4.320,79 points. La veille, il avait déjà fini en baisse de 1,34%.

"Ce sont les statistiques de l'emploi aux États-Unis, en début d'après-midi, qui influenceront avant tout la tendance, en parallèle à la publication de l'indice ISM manufacturier" américain, ont relevé les analystes du Crédit Mutuel CIC.

"Très positives, elles modifieraient la perception que la Banque centrale américaine restera durablement prudente ; trop faibles, elles accentueraient encore cette tendance, qui affaiblit le dollar et porte l'euro ou le yen", ont-ils développé.

Ces chiffres sont en effet toujours scrutés avec beaucoup d'attention par des investisseurs à la recherche d'indices sur les décisions à venir de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui suit de près les évolutions de son marché du travail.

En février, les 242.000 créations d'emplois avaient largement dépassé les attentes, le taux de chômage restant au plus bas depuis huit ans à 4,9%, ce qui renforce la probabilité d'une nouvelle hausse des taux d'intérêt cette année.

En termes d'indicateurs, la Chine a ouvert le bal avant l'ouverture avec ses chiffres d'activité manufacturière qui a rebondi de façon inattendue en mars, pour la première fois en neuf mois, selon un indice PMI gouvernemental.

A l'inverse, l'indice de confiance des grandes firmes manufacturières japonaises a chuté de six points dans l'édition de mars de l'enquête Tankan de la Banque du Japon (BoJ).

"La publication ce matin des indicateurs d'activité PMI en Chine pour le mois de mars indique que les mesures de support à l'économie prises par les autorités portent l'économie, et éloignent pour l'instant les craintes d'un ralentissement brutal", ont noté les analystes du Crédit Mutuel CIC.

Mais, ont-ils ajouté, "la situation est loin d'être simple, comme en témoigne en revanche le fléchissement de l'indice d'activité japonais Tankan du premier trimestre".

En France, le PMI manufacturier doit également être publié.

Aux États-Unis, outre l'emploi, les ventes de voitures en mars, la confiance des consommateurs pour le même mois (Université de Michigan), les dépenses de construction en février et l'indice ISM d'activité dans l'industrie en mars sont à l'agenda.

Du côté des valeurs, Kering reculait de 2,10% à 153,80 euros souffrant de l'annonce du départ de Hedi Slimane, directeur de la création et de l'image chez Yves Saint Laurent, au terme d'une mission de quatre ans.

Les constructeurs automobiles ne bénéficiaient pas de la progression du marché automobile français en mars, Renault baissait ainsi de 1,50% à 86,01 euros et Peugeot de 1,06% à 14,90 euros.

Eurazeo reculait de 0,57% à 59,08 euros après les "discussions exclusives" annoncées avec le groupe américain Mondelez en vue de lui racheter "plus d'une dizaine de marques de confiserie" dont les célèbres Carambar et la licence de Malabar.

Nexans perdait 1,62% à 38,88 euros alors que le fabricant de câbles va fermer son usine d'Elm City (Caroline du Nord), qui fournissait le marché de la défense et cessera sa production le 30 juin.

EDF perdait 1,72% à 9,69 euros et Areva prenait 1,03% à 3,94 euros. Les deux groupes et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) ont annoncé la création de la Plateforme France Nucléaire (PFN) afin d'"améliorer l'efficacité collective des trois entités".

Concernant le projet controversé de construction des deux réacteurs nucléaires EPR d'Hinkley Point en Angleterre, si EDF y renonçait, cela reviendrait pour la filière française à renoncer au nucléaire, a affirmé par ailleurs jeudi le ministre de l'Économie Emmanuel Macron.

Lanson BCC s'enfonçait de 4,23% à 29,21 euros, pénalisé par un résultat net en chute de près d'un quart en 2015 à 12,25 millions d'euros, en raison de la baisse des volumes vendus.

Vranken-Pommery tirait son épingle du jeu avec une progression de 0,45% à 24,41 euros, aidé par une bonne résistance opérationnelle en dépit de résultats affectés par les attentats à Paris et Bruxelles.

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