La taille du placement a été augmentée de 10 millions d'actions supplémentaires au cours de l'opération, précisent l'Agence des participation de l'Etat et le ministère de l'Economie dans un communiqué.

Cette opération rapportera à l'Etat 1,14 milliard d'euros. Il restera l'actionnaire de référence de l'énergéticien avec 28,7% de son capital et 32,6% des droits de vote, lit-on dans le communiqué.

"L'Etat demeurera le premier actionnaire d'Engie et continuera à accompagner le groupe dans son plan de transformation stratégique", poursuit le texte, qui précise que l'Etat détiendra de nouveau plus du tiers des droits de vote du groupe dans un délai de deux ans, conformément à la loi Florange de 2014.

En avril 2016, l'État français avait franchi en hausse le seuil du tiers des droits de vote d'Engie et en détenait 36,70% après l'attribution de droits de vote double dans le cadre de l'application de cette loi.

Société générale, co-chef de file de l'opération avec Goldman Sachs, a de son côté précisé que les titres Engie étaient proposés à un prix compris entre 11,37 euros et le prix de clôture de mardi (11,93 euros).

Les titres proposés ont été placés en totalité auprès d'investisseurs institutionnels, dit le communiqué.

Le produit de la cession, qui sera versé sur le compte d'affectation spéciale des participations financières de l'Etat, "pourra servir à financer des investissements de l'Etat actionnaire, notamment la refondation de la filière nucléaire", selon le communiqué de l'APE et Bercy.

Cette refondation prévoit notamment une augmentation de capital d'Areva de 5 milliards d'euros, dont 4,5 milliards seraient versés par l'Etat, une opération à laquelle Bruxelles a donné son feu vert mardi sous conditions.

Elle prévoit aussi une augmentation de capital d'EDF de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards assurés par l'Etat.

L'action Engie a perdu près de 34% depuis le 3 juin 2015, date de l'annonce du principe d'une recapitalisation d'Areva par l'Etat français.

L'Etat a par ailleurs procédé ces derniers mois à la cession de titres Safran et, après avoir porté sa participation dans Renault à près de 20% en avril 2015, s'était engagé à la ramener à son niveau initial de 15,01% lorsque les conditions de marché le permettraient.

(Benjamin Mallet et Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Renault, SAFRAN, Société Générale, Engie S.A., E.D.F., Areva