"Le prince héritier a enfin donné son feu vert", a déclaré l'une des sources.

Aramco s'est refusé à tout commentaire.

D'après les sources, une dernière réunie du gouvernement saoudien s'est tenue vendredi soir pour décider de lancer ou non cet IPO.

L'Arabie saoudite pensait précédemment effectuer cette annonce plus tôt mais elle a choisi ce mois-ci de la retarder afin de donner un délai supplémentaire à ses conseillers pour s'assurer du soutien de certains investisseurs essentiels à l'opération.

Ryad prévoit de fixer le prix de cette IPO le 17 novembre, a rapporté le mois dernier la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya. Les investisseurs pourront ensuite souscrire à l'offre à partir du 4 décembre en vue d'une première cotation sur le Tadawul, en Bourse de Ryad, le 11 décembre, a ajouté Al Arabiya.

Le royaume wahhabite espère lever jusqu'à 20 milliards de dollars (18 milliards d'euros) en plaçant en Bourse de Ryad 1% à 2% du capital d'Aramco, avant une possible cotation internationale.

Certains banquiers et experts doutent cependant qu'Aramco atteigne une valorisation de 2.000 milliards de dollars, l'objectif prêté à Mohamed ben Salman.

Le prince héritier est l'inspirateur de cette introduction en Bourse qui s'inscrit dans un ensemble plus vaste de réformes destiné à réduire la dépendance de l'Arabie saoudite à ses ressources pétrolières.

(Hadeel al Sayegh, Marwa Rashad et Rania el Gamal; Bertrand Boucey et Jean Terzian pour le service français)